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Euro-2020, la fête commence


Opposée lors du match d'ouverture à Rome à la Turquie, l'Italie entend montrer qu'elle est de retour sur la scène internationale. (Photo : ildirettore/Wikimedia Commons)

Avec des supporters de retour dans les stades, l’Euro de football démarre ce vendredi à Rome par un alléchant match d’ouverture Turquie – Italie (21 h), coup d’envoi d’un tournoi qui s’annonce festif malgré la pandémie de Covid-19.

Le ballon ne roule pas encore, que le coronavirus a déjà touché des sélections participantes, dont l’Espagne et la Suède. Ce vendredi, c’est la Russie qui a été rattrapé par le Covid-19 avec le cas positif de l’ailier Andrey Mostovoy qui a été aussitôt remplacé. C’est aussi le coronavirus qui a entraîné le report d’un an la compétition paneuropéenne, initialement prévue en 2020.

Si la menace sanitaire planera jusqu’à la finale le 11 juillet, au stade Wembley de Londres, l’UEFA a annoncé un été de liesse dans les tribunes, dans les onze pays hôtes.

« C’est parti! », ont titré à l’unisson le Times et le Guardian vendredi en Grande-Bretagne, alors que le quotidien espagnol Sport s’enthousiasme pour « L’Euro des stars ».

« Bas les masques », titre en Italie le Corriere dello sport. « Ce n’est pas une invitation à transgresser, mais à montrer le visage le plus authentique et nouveau du pays, ainsi que celui de l’équipe nationale qui le représente », précise le journal romain. Le Corriere della Sera titre aussi sur « un pays qui a une folle envie d’être finalement heureux ». « Ce ne sera pas un tournoi comme les autres, il aura plus de problèmes à résoudre. Mais sous d’autres aspects, il sera encore plus beau », peut-on lire.

«Ramener l’Italie où elle mérite d’être»

Au Stadio olimpico de Rome, 15 000 à 16 000 spectateurs sont attendus pour la rencontre inaugurale, soit environ 25% de la jauge de la vénérable enceinte, qui n’a pas été autant garnie depuis plus d’un an. Dans la capitale italienne, deux écrans géants ont pris place sur la Piazza del Popolo, ainsi que d’autres installations destinées aux fans, chouchoutés après une année passée devant leur télévision.

Sur le terrain, la Nazionale espère répondre aux attentes grandissantes autour d’elle, certains en faisant une candidate au titre. « Cela fait un an qu’on attend de commencer cette aventure, on doit se battre pour ramener l’Italie où elle mérite d’être », a lancé le défenseur Leonardo Bonucci.

Pour leur première compétition internationale en cinq ans – ils ont raté le Mondial-2018 -, les Italiens restent sur une série de 27 matches sans défaite, mais sans avoir affronté de vrais cadors. Alors que l’Europe aura les yeux rivés sur Rome, l’occasion est belle pour l’Italie de montrer qu’elle est de retour, face à la Turquie du buteur lillois Burak Yilmaz, à la réputation de poil à gratter.

Le coup d’envoi sera précédé par une cérémonie d’ouverture, simplifiée en raison du contexte sanitaire, animée par le ténor Andrea Bocelli, et une performance virtuelle de Martin Garrix, Bono et The Edge.

Tensions entre Moscou et Kiev

Les légendes italiennes du « calcio » Alessandro Nesta et Francesco Totti seront également là, pour transmettre le ballon de l’Euro, baptisé « Uniforia », la contraction des mots « unité » et « euphorie », un joli résumé de ce que le tournoi promet.

Pourtant, à l’opposé de ces bonnes intentions, les jours précédant le coup d’envoi ont été rythmés par l’annonce de tests positifs au coronavirus, et une polémique opposant la Russie à l’Ukraine. Après les protestations de Moscou, l’UEFA a imposé jeudi la modification du maillot ukrainien, en raison d’un slogan (« Gloire aux héros ») présent à l’intérieur du col, et jugé politique par l’instance.

Kiev a répondu en assurant qu’elle « négociait » avec l’UEFA pour garder inchangé le maillot. L’Ukraine entre en lice dimanche face aux Pays-Bas à Amsterdam, un jour après la Russie, opposée à la Belgique à Saint-Pétersbourg.

LQ/AFP