C’est l’heure tant attendue du week-end d’ouverture en Belgique. Le cyclisme, sous cloche et à huis clos, retrouve ses classiques. Jempy Drucker espère faire briller les couleurs de Cofidis.
Le coureur luxembourgeois de 34 ans sera attendu au sein de sa nouvelle équipe, Cofidis. Avant d’aborder les routes flamandes qu’il connaît comme sa poche, Jempy Drucker fait un point.
Peut-on dire que la saison commence ce samedi?
Jempy Drucker : (Il rit) Oui, la saison commence, c’était toujours ce qu’on nous disait Valerio Piva (son ancien directeur sportif chez BMC). On commençait la saison en bordurant au Qatar, et à Oman. Dans le briefing du week-end d’ouverture, il nous disait : “Les gars, c’est aujourd’hui que la saison commence!” Cela nous faisait rigoler. Mais c’est vrai quand même. La saison a déjà bien commencé à Bessèges et dans le Var. Mais là, c’est vrai que c’est pour moi un premier objectif. J’ai bien travaillé cet hiver pour être prêt. Et je le suis.
Vous allez avoir des responsabilités affirmées ce week-end…
J’en avais déjà les dernières saisons chez Bora où (Peter) Sagan n’était jamais au départ du Nieuwsblad et de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Même l’an passé, en fin de saison, j’ai eu plusieurs fois ma carte. Ce n’est pas un rôle nouveau.
Plus concrètement, comment abordez-vous ce Het Nieuwsblad dans votre nouvelle équipe, Cofidis?
Christophe Laporte marche très bien, on a aussi Piet Allegaert, pour bien figurer. On a aussi de jeunes coureurs qui sont là pour apprendre dans ces courses. Globalement, on va essayer d’être présent sur le final. Personnellement, comme les années dernières, j’aimerais me retrouver dans le premier grand groupe.
Ressentez-vous une attente particulière de votre équipe?
Oui et si on regarde mes résultats ces dernières années sur ces deux courses, j’ai terminé sixième du Nieuwsblad (2019), comme à Kuurne (2018), et j’ai fini encore douzième du Nieuwsblad l’an passé. Ils attendent quelque chose de moi ce samedi! Mais moi aussi, hein! Le but est vraiment de rester dans le premier grand groupe. Une année, je me souviens pour la sixième place, mais ça peut être aussi pour un podium ou la victoire. On ne sait jamais. Le but est d’être présent. On verra sur quelle place ça va se jouer.
Comment situez-vous votre forme?
Je me sens bien, les derniers entraînements ont été bons. Le Tour du Var était super dur. Ça roulait vraiment fort, cela m’a fait du bien. Je n’ai pas été malade cet hiver, je suis très motivé et c’est très bien comme ça.
Cofidis a une grande tradition et c’est l’une des équipes les plus anciennes et ça me fait plaisir de faire partie de cette histoire.
Récemment, Cédric Vasseur, le manger de votre équipe Cofidis, évoquait votre nom pour l’ossature du Tour de France. Un début de reconnaissance?
C’est beau à voir, cela me rend fier que mon travail soit déjà apprécié et qu’on respecte ça. Je crois que la manière dont on a roulé sur l’Étoile de Bessèges avec une belle adversité, Ineos, Lotto-Soudal, AG2R-Citroën, on a bien roulé toutes les équipes, notre équipe Cofidis roulait bien ensemble, on a gagné avec Christophe, présent du début à la fin. Certes, on s’était loupé dans l’étape reine, mais on s’est battu. Cela montre aussi que je suis bien intégré dans l’équipe. Vivement la suite, mais le Tour, c’est loin. Je préfère me concentrer sur les courses qui viennent!
Pour rester sur ces classiques flandriennes, ces dernières années, c’était plus difficile chez Cofidis, mais dans un lointain passé, votre équipe était une référence…
Oui, à l’époque de Frank Vandenbroucke, Nico Mattan ou Philippe Gaumont. Plus récemment, avant qu’il ne parte chez Quick Step, il y avait Florian Sénéchal. Cela veut dire qu’il y a une histoire. De mon côté, j’espère qu’on va de nouveau mettre en évidence notre maillot dans ces classiques, mais pas seulement, sur tous les terrains. Cofidis a une grande tradition et c’est l’une des équipes les plus anciennes et ça me fait plaisir de faire partie de cette histoire.
D’ailleurs, on vous attendra sur Paris-Roubaix…
Oui, c’est clair, en plus le service courses est situé dans le Nord. C’est logique. Et Paris-Roubaix, vous le savez, ça me fait rêver…
Entretien avec Denis Bastien
Het Nieuwsblad, le mode d’emploi
La course : 200,5 km entre Gand et Ninove.
Les derniers vainqueurs :
2020 : Jasper Stuyven (BEL); 2019 : Zdenek Stybar (RTC); 2018 : Michael Valgren (DAN); 2017 : Greg Van Avermaet (BEL); 2016 : Greg Van Avermaet (BEL)
Les principaux engagés :
Trek-Segafredo : Stuyven, Pedersen, Theuns, Alex Kirsch; Deceuninck-Quick Step : Alaphilippe, Asgreen, Ballerini, Lampaert, Sénéchal, Stybar; Lotto-Soudal : Gilbert, Wellens; Intermarché-Wanty : Vliegen; AG2R-Citroën : Van Avermaet, Gougeard, Naesen; Astana : Felline, Aranburu, Izagirre; Bahrain : Teuns, Colbrelli, Haussler, Sieberg; Bora : Oss, Burghardt, Politt, Postelberger; Cofidis : Laporte, Allegaert, Bohli, Jempy Drucker; EF Education : Keukeleire, Hofland, Langeveld; Groupama-FDJ : Kung, Kevin Geniets; Ineos : Moscon, Pidcock; Israël : Vanmarcke; Jumbo-Visma : Eenkhoorn; Movistar : Garcia-Cortina; BikeExchange : Jansen, Juul-Jensen; DSM : Benoot, Bardet, Kragh Andersen, C. Perdersen; Qhubeka : Barbero, Campenaerts; UAE : Kristoff, Trentin; Alpecin : Dillier, Philipsen; Bingoal : Tom Wirtgen; Total Direct Énergie : Terpstra, Boasson Hagen, Turgis.