Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’entraîneur national de 36 ans a participé six fois à Paris-Roubaix et n’y a connu aucun abandon. Il a terminé vingtième en 2014 et son travail avait permis à Greg Van Avermaet de s’imposer en 2017. Cette année-là, le Luxembourgeois se laissa décrocher du peloton avant la trouée d’Arenberg pour ramener le Belge attardé, après le secteur de Wallers…
«C’est la classique où des surprises peuvent arriver. De tous les Monuments, c’est la course la plus ouverte. Le cercle des favoris est plus grand que dans le Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège ou le Tour de Lombardie. On a vu par le passé que c’est possible qu’un coureur de deuxième rang remporte Paris-Roubaix, comme ce fut le cas pour Vansummeren, Hayman. Même l’an passé, avec Van Baarle. C’est certes un très bon coureur, mais on ne le voyait pas forcément gagner cette année-là.
Wout van Aert est sûrement très motivé et tous les Jumbo-Visma sont un peu revanchards après le Tour des Flandres. Ils sortiront du bus avec le coureur entre les dents. Pour le reste, on a vu un Van der Poel qui marche très bien et sera certainement à l’aise. Pedersen marche très bien aussi. Je suis impatient de voir Ganna sur ce terrain. Si cela reste bien sec comme c’est prévu, alors c’est jouable même s’il manque d’expérience. Il était déjà en forme à San Remo. Il a en plus l’expérience du vélodrome si cela se termine par un sprint. C’est un avantage par rapport aux purs routiers.
Je pense aussi à un coureur comme Vanmarcke, certes de la vieille école, mais qui a terminé troisième de Gand-Wevelgem. Sur des pavés, c’est un coureur impressionnant. Il a fini plusieurs fois dans le top 5. Il a l’expérience, comme des coureurs comme Lampaert, Politt, Degenkolb, Vermeersch et d’autres encore. On a remarqué que ces dernières années, les premiers secteurs pavés sont devenus de plus en plus importants pour bien entrer dans la course. Il faut voir si l’échappée habituelle va se produire et encore quand, puis avec combien de coureurs… Enfin, attention aux deux secteurs qui précédent Arenberg. Ensuite, évidemment, la course se joue dans la tranchée, puis, Orchies, Mons-en-Pévèle, et pour le dessert, le Carrefour de l’Arbre…»
