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[Cyclisme] «Paris-Roubaix reste une course d’instinct», explique Alex Kirsch


Alex Kirsch n’a pas eu de chance jusqu’ici sur Paris-Roubaix. Il espère faire de sa 5e participation une réussite collective. (photo Luis Mangorrinha)

Dimanche, le coureur luxembourgeois de Trek-Segafredo qui avait assez lourdement chuté voici une semaine dans le Tour des Flandres, sera le seul coureur luxembourgeois au départ de la reine des classiques. Il espère voir son leader, Mads Pedersen, briller.

Alex Kirsch avait été sonné dimanche dernier dans le Tour des Flandres où il avait été violemment projeté à terre en compagnie d’Alexander Kristoff et Biniam Girmay à un peu plus de 70 kilomètres de l’arrivée. Dimanche, il retourne sur Paris-Roubaix pour la cinquième fois de sa carrière. Il cherchera à aider au mieux son leader, Mads Pedersen. Mais aussi à enfin terminer enfin ce Monument vraiment pas comme les autres…

Comment vous sentez-vous après votre chute ?

Alex Kirsch : Vu la chute, je m’en suis bien sorti, je pense. J’ai eu mal, mais rien de grave, ça va.

Vous êtes allé reconnaître le final ?

Oui, on a fait ça jeudi, sous la pluie. La reconnaissance s’est faite dans la boue. Ce sera différent dimanche puisque ce sera sec. Bon, c’est bien de visualiser. À la différence des courses flamandes où on passe plusieurs fois au même endroit, on ne vient qu’une fois par an sur les pavés du Nord. C’est bien de se remémorer les secteurs.

En quatre participations, vous n’avez jamais terminé à Roubaix. C’est assez curieux, non ?

Je me pose la même question (il rit). J’ai chuté deux fois, une autre fois, j’ai eu des crevaisons et j’ai fini une fois hors délais (2019), donc c’est comme si je n’avais pas fini. Cela ne s’est jamais vraiment mis en place pour moi…

Si on ne se met pas en position de défense, je pense que Mads (Perdersen) a les jambes pour venir jouer le succès

Votre équipe Trek-Segafredo possède avec Mads Pedersen l’un des grands favoris. Quelle course envisagez-vous ?

Vu que je n’ai jamais vraiment fait le final de Paris-Roubaix, j’ai moins d’expérience sur cette course. Je pense que c’est aussi technique et que je vais rester le plus longtemps possible aux côtés de Mads. Si on ne se met pas en position de défense, je pense qu’il a les jambes pour venir jouer le succès.

Vous vous attendez mentalement à une grosse bagarre ?

Oui, d’un côté parce que nous, coureurs de classiques de pavés, Paris-Roubaix arrive tard, en dernier. On y arrive limite fatigués. Souvent après le Tour des Flandres, on ressent un petit relâchement alors qu’il faut se remettre focus sur ce Monument.

Venons-en à Mads Pedersen, troisième dimanche dernier sur le Tour des Flandres, on a le sentiment qu’il ne cesse de monter en puissance…
On pourrait dire ça mais, il a gagné en début de saison (5e étape de l’Étoile de Bessèges), il a gagné à Paris-Nice (2e étape) et était présent sur Milan-San Remo (6e) comme dans À travers la Flandre et Gand-Wevelgem (5e). Il réalise certainement sa meilleure campagne de classiques. Il se trouve un peu dans la même situation que moi. Sur le papier, Paris-Roubaix est la course qui nous correspond le mieux, mais cela ne nous a pas encore réussi. On essaie de changer ça!

Pour vous, l’idée d’anticiper et de partir dans une échappée, ce n’est pas pour cette année, donc…

On n’a pas encore parlé là-dessus. Chaque année, l’échappée va loin, mais pour sortir ça bagarre pendant 80 kilomètres. Je pense que Mads aura besoin de moi. Si tu n’es pas dans l’échappée, la course est finie. Je pense qu’on a le niveau pour suivre très longtemps sur les pavés. C’est moins évident qu’au Tour des Flandres où tu as des points de référence précis. Tu sais où la course va commencer. Pour Roubaix, il y a les trois premiers secteurs qui sont stressants et la vraie course pour la gagne commence après le Carrefour de l’Arbre. Mais à part ça, ça reste une course d’instinct.

On imagine que la troisième place de Mads Pedersen dans le Ronde a fait du bien à votre équipe ?

Oui, cela a fait vraiment du bien. Tout le peloton partait battu avant le Tour des Flandres par le trio Pogacar-Van Aert-Van der Poel. De battre l’un des trois, c’était un peu comme un succès mentalement. On a vu qu’on pouvait battre au moins l’un d’eux…

Un dernier point technique, vous allez innover avec le matériel ?

Non, on sera sur nos vélos habituels pour ces classiques avec des pneus et une pression adaptés à Roubaix.

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