Grosse surprise sur Paris-Roubaix femmes où la Canadienne Alison Jackson (34 ans) s’est imposée devant un groupe, rescapée de l’échappée initiale partie après une dizaine de kilomètres de course. La grande favorite Lotte Kopecky (SD Worx) qui a été victime d’une chute, termine 7e. La luxembourgeoise, Christine Majerus, 57e, a été victime d’une crevaiosn à un mauvais moment.
Ce n’était pas le jour de l’équipe SD Worx, qui a dominé de la tête et des épaules toutes les courses de la saison jusque-là, mais victime de chutes dans tous les moments clés, samedi.
Même sur le vélodrome lorsque le sprint fut engagé par les rescapées de l’échappée initiale, puisqu’au moment d’engager le sprint sur le célèbre vélodrome roubaisien, la Néerlandaise Femke Markus, seule représentante de l’équipe néerlandaise, s’effondra alors qu’elle s’était économisée durant toute la course…
Christine Majerus victime d’une crevaison
De son côté, Christine Majerus s’était montrée longuement en tête de peloton aux côtés de Lotte Kopecky avant une chute morcelant le groupe principal à un peu plus de cinquante kilomètres du peloton. Elle disparut juste avant ce moment-là, victime d’une crevaison dans le secteur 5.
Comme elle a été dépannée très tardivement, son retour était trop important pour qu’elle puisse revenir sur le devant de la course.
Mais elle est allée au bout de son troisième Paris-Roubaix (57e à 7’57).
«Je suis déçue d’avoir crevé à un moment où je n’avais quasiment aucune chance de revenir à l’avant pour épauler mes coéquipières et jouer les premiers rôles. C’est d’autant plus frustrant que je me sentais plutôt bien physiquement et j’étais assez relâchée sur les secteurs pavés. Toutefois, j’ai quand même continué à me livrer jusqu’au bout pour terminer cette course qui est si particulière. Je suis aussi déçue pour l’équipe qui a vraiment jouer de malchance aujourd’hui et qui repart avec un résultat mitigé pour la troisième année consécutive sur Paris-Roubaix alors que nous avions de bonnes cartes à jouer», expliqua la championne nationale.
Les malheurs de SD Worx ne s’arrêtèrent pas là. Plus tard, ce fut au tour d’Elisa Longo Borghini (Trek-Segafredo), de tomber, emmenant dans sa chute Lotte Kopecky et tout le groupe de chasse, alors qu’il restait une trentaine de kilomètres.
Jamais ces poursuivantes ne revirent la tête où Alison Jackson réglait un groupe de six concurrentes abasourdies d’avoir résisté au retour des favorites.
«C’est irréel, je n’ai pas de mots. C’est un rêve qui devient réalité», a-t-elle dit, chavirée par l’émotion.
«J’avais envie de peser sur cette course, d’être à l’avant. Dans ce genre de course, il faut éviter la malchance, ça aurait été dommage de perdre après une si longue échappée», a-t-elle ajouté.
Jackson s’est imposée devant la Polonaise Katia Ragusa (Liv Racin Teqfind) et la Belge Marthe Truyen (Fenix-Deceuninck). Un podium improbable que personne n’aurait imaginé au moment du départ. Tel est Paris-Roubaix…
(AFP/LQ)