Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Titus, réduit à dix après l’expulsion de Heil, a arraché un point dans les arrêts de jeu grâce à un pénalty que la Vieille dame estime généreux. Mais elle-même aurait pu tuer tout suspense bien plus tôt…
Furieux, Pedro Resende a bondi sur le terrain au coup de sifflet final, histoire d’aller invectiver M. Sabotic, coupable à ses yeux d’avoir plombé la magnifique performance de ses gars contre un Pétange sans solutions à la Frontière. Quelques secondes plus tôt, l’arbitre avait en effet sifflé un pénalty pour une faute de main de Meireles dans les arrêts de jeu, sur une remise de la tête de M. Sarr. Tekiela l’avait transformé en tapant le poteau, avant que le dos de Sommer, parti du bon côté, ne pousse le ballon au fond (2-2, 90+3).
Un point de pris pour le Titus, deux de perdus pour la Jeunesse, qui tenait peut-être là son maintien définitif et qui avait appliqué un plan parfait : un 5-4-1 qui a empêché Pétange, qui s’est volontairement privé d’un Abreu en délicatesse avec sa cheville, de se créer la moindre opportunité concrète. D’ailleurs, c’est sur une inspiration de Laukart, qui a centré dans le dos de la défense, que M. Sarr déjà, à la reprise plat du pied et déjà avec l’aide du poteau opposé, était revenu dans la partie (1-1, 77e).
Marian Sarr, les montées fatales
À ce moment-là, Pétange est déjà à dix depuis treize minutes et peut s’estimer heureux de ne pas être mené plus largement, malgré une première période totalement hermétique dans un sens comme dans l’autre. Car côté eschois, il y avait eu une tête de Soares qui a filé devantle but (41e), puis une belle combinaison sur l’ouverture du score : Deruffe sur la profondeur pour Lapierre, dont le centre malin au deuxième poteau trouve le plat du pied imparable de Besch, seul dans le dos de tout le monde au deuxième poteau (1-0, 58e).
Derrière, la Vieille dame va laisser passer plusieurs fois sa chance de tuer le suspense. Deruffe rate son contrôle, seul dans la surface sur un centre de Besch (60e), Meireles aura deux fois l’occasion de rabattre au fond de la tête (61e), Klica trouvera l’extérieur du poteau après un raid solitaire fulgurant (71e).
En supériorité numérique, les Bianconeri finissent à trois devant et appuient. C’est la victoire d’une fin de saison en forme de sérénité totale qui se dessine quand Seck centre au cordeau et que Barrela, en extension, repousse dans les pieds d’Arenate, seul avec le but vide devant lui (2-1, 85e).
Le coup était parfait et Pétange piégé dans les grandes largeurs. Heureusement pour lui, qui court après le podium et l’Europe, que les montées de M. Sarr ont été décisives à chaque fois…
Julien Mollereau
