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C1 : Leipzig-PSG, comme de l’électricité dans l’air


Le forfait sur blessure des deux meilleurs attaquants du PSG, Neymar et Mbappé, réduit la valeur de test de ce déplacement périlleux. (archives AFP)

Sans Neymar ni Kylian Mbappé, le Paris SG retrouve le RB Leipzig, qu’il avait foudroyé en demi-finale de Ligue des champions il y a deux mois, pour une revanche électrique et déjà cruciale en vue des huitièmes, mercredi en Allemagne (21h).

Depuis son large succès face aux Saxons (3-0) à Lisbonne le 18 août dernier, le PSG a tout connu, de l’ivresse d’une première finale de C1 perdue contre le Bayern Munich (1-0) aux prémices de la crise, sur fond de tensions entre l’entraîneur Thomas Tuchel et le directeur sportif Leonardo.

Aujourd’hui, le navire parisien recroise la route de la bande à Julian Nagelsmann pour voir si, en 78 jours, il a tout de même avancé, malgré la marée de blessures, suspensions et cas de Covid-19, qui l’a fait tanguer. Certes, le forfait de ses deux meilleurs attaquants, Neymar (adducteurs) et Mbappé (ischios), réduit la valeur de test de ce déplacement périlleux.

Mais c’est oublier que le PSG avait lancé sa campagne 2019-2020 historique par une démonstration de force face au Real Madrid (3-0) en poules, sans les deux acolytes, au cours d’une soirée où Idrissa Gueye et Angel di Maria, bien présents en Allemagne, avaient brillé.

L’enjeu contraint les joueurs à se sublimer : après une défaite inaugurale contre Manchester United (2-1) le 20 octobre, Paris n’a plus trop le droit à l’erreur en vue de la qualification pour les 8es, lui qui rêve de revivre une épopée comme celle de Lisbonne.

Roseau parisien

Les deux confrontations contre Leipzig, avec le retour le 24 novembre au Parc des Princes, vont être cruciales, d’autant que l’autre billet pour la phase finale semble promis aux « Red Devils », qui ont écrasé les Allemands la semaine dernière (5-0). « C’est un match clé. On connaît Leipzig, ils ont beaucoup de qualités, beaucoup de talent », a déclaré le milieu Ander Herrera, au micro de PSG TV.

Dans un stade à huis clos, où Lyon était venu s’imposer l’an dernier (2-0), le leader de L1 repart en mission avec une équipe remaniée par rapport à celle qui a triomphé à Lisbonne, outre les doutes sur son niveau de jeu qu’il traîne depuis la reprise. Ses deux dernières victoires, à Istanbul contre le Basaksehir (2-0) puis à Nantes (3-0), témoignent à la fois des difficultés dans l’animation des Parisiens, mais aussi de leur résilience pour toujours finir par s’imposer, en partie grâce à leurs talents individuels.

« Peut-être que nous ne jouons pas notre meilleur football actuellement. Mais nous gagnons, et c’est ce qui importe le plus dans le football sur le court terme », a résumé le capitaine Marquinhos au site du PSG. Double passeur décisif en Turquie, puis buteur en Loire-Atlantique, Kylian Mbappé incarnait la vigueur du roseau parisien qui pliait sans se rompre. Mais sa gêne aux ischio-jambiers, contractée samedi, l’a privé à la dernière minute du déplacement en Allemagne.

« Méga-pression »

Sans lui, ni Neymar, ni Juan Bernat (blessé), ni Thiago Silva (parti à Chelsea), c’est quatre titulaires de la demi-finale qui manquent à l’appel pour la revanche – sans compter l’état de forme physique de Leandro Paredes et Thilo Kehrer, qui reviennent tout juste de blessures et pourraient démarrer sur le banc mercredi. En y ajoutant les absences de Marco Verratti, Mauro Icardi et Julian Draxler, c’est sans tambour ni trompette que le PSG se rend dans la ville de Jean-Sébastien Bach et Richard Wagner.

Leipzig, revanchard, se sait au pied du mur, après la gifle reçue à Old Trafford. Après avoir concédé la plus lourde défaite de l’histoire du club (créé en 2009) et perdu la tête de la Bundesliga en l’espace de quatre jours, les coéquipiers de l’ancien Parisien Christopher Nkunku, sonnés, traversent une semaine difficile.

« Nous avons tiré certaines leçons de la demi-finale. Il faut gagner le match pour simplement ne pas avoir cette méga-pression au match retour contre Paris, mais plutôt pour la mettre de leur côté », a analysé Nageslmann avant de retrouver Tuchel, qui avait lancé sa carrière d’entraîneur. Il y a de l’électricité et du K.-O. dans l’air.

LQ/AFP

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