Encore raté pour la Juventus ! Les Bianconeri vont manquer les quarts de finale de la Ligue des champions pour la troisième année consécutive, humiliés mercredi à domicile par Villarreal (3-0), une défaite synonyme d’élimination après le nul de l’aller en Espagne (1-1).
Massimiliano Allegri, l’adepte de la victoire pragmatique, a pris une sacrée leçon d’efficacité de la part de son homologue espagnol Unai Emery : son « sous-marin jaune » a surpris la Juve dans le dernier quart d’heure sur un penalty transformé par Gerard Moreno (78e), un but sur corner de Pau Torres (85e) puis un nouveau penalty de Arnaut Danjuma (90+2e).
Avec Cristiano Ronaldo, la Juve s’était déjà arrêtée à ce stade ces deux dernières saisons, battue par Lyon puis le FC Porto, malgré des matches retour à la maison déjà.
Sans la superstar portugaise, qui n’a pas fait mieux à Manchester United, les Bianconeri ont encore failli – et dans les grandes largeurs – face à un adversaire à leur portée sur le papier.
Voilà l’Italie rayée de la carte européenne, encore une fois à la porte du grand huit et la Juve renvoyée à ses limites dans le jeu.
« J’ai toujours dit que c’est une chose d’avoir de l’ambition, c’en est une autre de se mesurer à la réalité. Villarreal a malgré tout gagné la Ligue Europa, son entraîneur a gagné plusieurs fois en Europe », a souligné un Allegri tendu en conférence de presse.
Dusan Vlahovic, chargé de faire oublier « CR7 », n’a cette fois pas eu de réussite malgré plusieurs occasions en première période et c’est toute la Juve qui s’est perdue en seconde période, incapable d’emballer le match malgré la maîtrise du ballon.
Dybala trop tard
Le Serbe est tombé sur un Geronimo Rulli vigilant (20e, 35e) et a touché la barre sur une superbe déviation au premier poteau qui aurait changé beaucoup de choses (21e).
Le gardien espagnol a également sorti un bel arrêt sur une belle tête d’Alvaro Morata en début de match (11e).
Mais la Juve savait qu’elle devait se méfier de ces techniques Espagnols, qui ont très bien fait circuler le ballon pendant 20 minutes et joué les coups à fond. Sur le meilleur d’entre eux, Lo Celso a manqué le cadre d’un rien (22e).
Toutes ces péripéties de la première période ont été balayées par une seconde période inattendue, qui a vu la Juve se casser les dents sur des Espagnols de plus en plus bas et attentistes dans leur camp.
« Dybala Dybala », a-t-on commencé à entendre dans les gradins, alors que l’Argentin a accéléré son échauffement et que Rabiot tente deux tirs pour animer un match tombé dans un faux rythme (58e,59e). Quand Allegri a enfin tenté quelque chose en lançant Dybala (78e), il était déjà trop tard : le match venait de basculer en faveur des Espagnols, sur un penalty obtenu par Francis Coquelin pour un tacle en retard de Daniele Rugani, transformé par Gerard Moreno.
C’était le début de la fin pour des Bianconeri tétanisés et qui ont cédé encore deux fois, laissant Villarreal rejoindre en quarts de finale le Real Madrid et l’Atlético Madrid, autres représentants d’une Espagne triomphante.
« Je suis fier du football espagnol », a clamé Unai Emery, pas mécontent de « profiter un peu de la Ligue des champions » après avoir brillé l’an dernier dans la Ligue Europa qu’il « adore ».