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Kreft : «J’ai le cœur qui saigne quand je vois le drapeau européen en berne»


«L'Europe a très souvent dû faire face à des crises, parfois dramatiques et existentielles, mais elle en est toujours sortie grandie», souligne Heinrich Kreft. (photo archives Editpress/Isabella Finzi)

Heinrich Kreft est l'ambassadeur d'Allemagne au Luxembourg. En pleine tourmente avec la fermeture de la frontière germano-luxembourgeoise, il a accepté de répondre à nos questions.

Monsieur l'ambassadeur, quand vous voyez les drapeaux qui ont été mis en berne à Schengen pour protester contre la fermeture de la frontière germano-luxembourgeoise, qu'en pensez-vous ? Heinrich Kreft : Les frontières ne sont pas fermées, mais les contrôles allemands ont un impact significatif sur le vivre ensemble en région frontalière. C'est pourquoi en effet, en tant qu'Européen convaincu, j'ai le cœur qui saigne quand je vois que le drapeau européen à Schengen et sur les ponts de la Moselle est en berne. Pourquoi la frontière germano-luxembourgeoise a-t-elle été bouclée à l'exception de quelques points de passage alors que les frontières avec le Danemark, la Belgique ou les Pays-Bas n'ont pas été concernées par ces mesures ? Les premiers contrôles aux frontières ont été entrepris par nos voisins polonais, tchèques et autrichiens, alors que l'Allemagne recensait les premiers cas d'infection au coronavirus. L'Allemagne a décidé de procéder temporairement à des contrôles aux frontières françaises et luxembourgeoises à compter du 16 mars, après que l'institut Robert Koch a déclaré la région Grand Est ...

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