Le document de synthèse relatif au débat sur la vaccination obligatoire est parvenu aux députés. Il contient le catalogue des questions et des notes résumant la situation au Luxembourg. Complexe.
La série de questions est prête pour guider les députés dans le débat qui s’annonce sur l’obligation vaccinale aux fins de lutte contre la pandémie de Covid-19. On sait qu’à la première question concernant la date de mise en application de l’obligation vaccinale, le CSV répondrait «sans tarder», tellement «le temps presse», pour reprendre les propos de Claude Wiseler, qui reproche au gouvernement sa lenteur dans la mise en place du vaccin obligatoire, «seule issue de sortie de crise», selon lui.
C’est vite dit. Avant cela, l’opposition chrétienne-sociale, comme l’ensemble des députés, devra prendre en considération le catalogue des questions et l’avis des experts qui sera présenté ce vendredi 14 janvier à 16 heures, pour se faire une idée de la mesure qu’ils vont voter, ou pas.
Ils donneront ce vendredi 14 janvier leur avis sur l’instauration de la vaccination obligatoire au Luxembourg. Voici leurs noms :
- Dr. Vic Arendt, médecin infectiologue, Service national des maladies infectieuses, Centre hospitalier de Luxembourg;
- Prof. Dr. Claude P. Muller, professeur, Universität des Saarlandes, Universität Trier ; expert en virologie et immunologie, Luxembourg Institute of Health;
- Dr. Gérard Schockmel, médecin spécialiste en maladies infectieuses, Hôpitaux Robert Schuman ; expert auprès de l’EMA;
- Dr. Thérèse Staub, médecin chef du Service national des maladies infectieuses, Centre hospitalier de Luxembourg ; présidente du Conseil supérieur des maladies infectieuses;
- Prof. Dr. Paul Wilmes, professor of Systems Ecology, Luxembourg Centre for Systems Biomedicine, Université du Luxembourg.
Catalogue de questions
À qui s’appliquera cette obligation ? Aux seuls résidents, à toutes les personnes entrant sur le territoire luxembourgeois, aux résidents et aux seuls travailleurs frontaliers, et comment les contrôler ? Et à partir de quel âge s’applique l’obligation ? Uniquement aux personnes à partir d’un certain âge, comme le propose l’Italie ? À tous ?
À certaines catégories seulement ? Selon quel ordre de priorité faudrait-il faire vacciner la population ? Faudrait-il avoir un libre choix du vaccin ? À partir de quel délai pourrait-on imposer des sanctions, faudrait-il prévoir une phase transitoire ? Si l’option d’une amende était retenue, quel montant serait approprié ? La non-vaccination pourrait-elle être un motif de licenciement ?
Il y a ainsi tout un catalogue de questions qui posent toute l’ampleur du problème lié à une obligation vaccinale. Puis, il y a les constats qui sont posés dans le même document à l’adresse des députés. La pandémie a provoqué à l’heure actuelle plus de 930 décès au Grand-Duché.
Fatigue et épuisement
Les unités de soins intensifs et les salles d’opération risquent d’être bloquées à cause de patients «majoritairement non vaccinés» qui empêchent d’autres malades d’être diagnostiqués et traités dans des délais appropriés, «mettant ainsi en péril le droit à la santé».
S’ajoutent l’épuisement du personnel médical «exposé à un stress supplémentaire permanent depuis de longs mois» et aussi la fatigue et l’épuisement «socio-émotionnel au sein de la société». Les jeunes générations sont les plus touchées par les dommages collatéraux de la pandémie alors que la situation économique «reste précaire pour des secteurs entiers avec son lot de victimes directes et indirectes parmi les personnes les moins bien loties», relève le document de synthèse mis à la disposition des députés.
Il faudra prendre en considération la charge financière pour l’État en matière de systèmes sociaux, qui reste «énorme» et est «insoutenable» à long terme.
La responsabilité du fabricant
D’un point de vue juridique, il n’y a pas seulement la possibilité d’imposer une vaccination à la population qui se pose. Les vaccins anticovid, contrairement aux autres vaccins, n’ont fait l’objet que d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle (AMM) par l’Agence européenne des médicaments sur la base de données moins complètes que celles normalement requises.
Le titulaire d’une AMM conditionnelle a des obligations spécifiques telles que celle de terminer ou de réaliser de nouvelles études dans un délai déterminé afin de confirmer que le rapport bénéfice-risque reste positif.
Cette situation particulière doit être analysée à la loupe, car il ne peut être exclu que les fabricants des vaccins anticovid s’exonèrent de toute responsabilité en cas de dommages résultant de la vaccination. «Cette situation laisserait l’État sans recours contre les responsables du dommage», lit-on dans le document de synthèse.
Les députés ont de quoi préparer le débat en consultant la trentaine de pages que le gouvernement leur a fait parvenir. Les questions que contient le document résument toute la complexité d’une telle mesure.
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Je suis venu vivre au Luxembourg il ya 12 ans parce que je trouvais qu’on y prenait moins le citoyen pour un idiot qu’en Belgique, en France ou en Allemagne, et que l’on respectait (sans trop le savoir) l’habeas corpus qui a fondé la notion de citoyen en Angleterre. J’y ai créé deux entreprises qui emploient 63 personnes (tous des résidents). Mais je vois la naïveté du citoyen luxembourgeois de plus en plus abusée par la propagande, européiste d’abord, pro big pharma ensuite (il suffit de voir le commentaire de « Mr Vulnerable » ci-dessus pour se rendre compte de l’absence de réflexion construite et d’argumentation acceptable sur un sujet aussi grave que la liberté de choix sur son propre corps.)…… Dans ces conditions, si la vaccination obligatoire est décidée, je ferme mes deux entreprises et je quitte le pays pour la Suisse !
Vous vous portez garant cas de problème ?
Alors le pass vaccinal, sera comme en France, une milice comme pendant la seconde guerre mondiale décidera des contrôles de chacun.
On glisse vers un drôle de monde…
Obligatoire pour tous et basta!