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Une rentrée antiaustérité pour le Parti communiste


Ali Ruckert (premier plan), président du KPL, est revenu sur les grands sujets de la rentrée. (photo Tania Feller)

Le Parti communiste (KPL) a fait sa rentrée, jeudi, avec en ligne de mire la politique d’austérité du gouvernement.

Au lendemain de la présentation du budget du gouvernement, Ali Ruckert, chef de file du KPL, n’a pu que constater que la politique du gouvernement se fait dans la continuité  : «Toutes les mesures du pack gouvernemental n’ont pas encore été réalisées. Comme nous sommes dans une politique d’austérité, à n’en pas douter les mesures vont contribuer à la baisse du pouvoir d’achat. » Pas de nouveauté donc puisque pour le KPL l’actuel gouvernement continue la politique des gouvernements précédents. « Le gouvernement parle de gestion « en bon père de famille », mais les dépenses pour l’armée ont augmenté avec le financement de cinq  drones au sein de l’OTAN ainsi qu’un satellite avec SES Astra. Et tout ça, au détriment du secteur social », continue Ali Ruckert.

En ce qui concerne l’emploi, le Plan d’action national en faveur de l’emploi est lui aussi fustigé. La loi court jusqu’à la fin de l’année mais doit être renouvelée, alors que pour le KPL « elle est appliquée au détriment des salariés. Ce plan est synonyme de plus de flexibilité pour les salariés, ce qui veut dire une dérégulation du temps de travail », alors que les communistes plaident pour une semaine de travail à 35  heures, ainsi que le passage de 5 à 6  semaines de congés payés pour les salariés.

«Un démantèlement de la qualité»

Pour ce qui est de la réforme de l’assurance dépendance, il s’agit, pour le KPL, de changer un modèle qui a ses défauts, mais qui globalement marche bien  : « C’est in fine le démantèlement de la qualité. Il nous faut rejeter ce modèle allemand qui n’est pas positif pour les bénéficiaires. Pour la qualité, il faut de l’argent. Sur ce point, nous sommes d’accord. Par contre, pour aller trouver l’argent, nous estimons que les employés paient assez leur part et qu’il serait temps de faire payer aussi le patronat, il faudrait changer le système .»

Évidemment, le chef de file des communistes appelle à tous les opposants de cette politique d’austérité à s’unir pour mettre la pression sur le gouvernement, que ce soit du côté des politiques, syndicats et société civile. Pour ce qui est des changements internes en cette rentrée politique, rien à l’horizon pour cette année. Le KPL organise néanmoins son congrès trisannuel en 2016, dont la date exacte n’est pas encore fixée. Affaire à suivre.

Audrey Somnard

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