Le gouvernement lance une enquête sur la qualité de vie et la motivation au travail dans la fonction publique.
Le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative a présenté hier une enquête sur le bien-être et la motivation au travail dans la fonction publique. Axée autour de thèmes de satisfaction, motivation, engagement, bien-être, santé, sécurité et conditions de travail, l’enquête réalisée en collaboration avec l’université du Luxembourg et TNS-Ilres, vise à «mieux informer ses agents en matière de risques psychosociaux», comme le souligne un communiqué.
En effet, le Luxembourg compterait «parmi les derniers pays dans le domaine de l’évaluation des risques sur le lieu de travail» selon certaines études. Une situation que le gouvernement entend changer en affichant désormais sa «forte volonté politique de moderniser l’administration et de se mettre à l’écoute de ses agents». Le but étant de permettre à l’État de «renforcer ses efforts afin de mieux adapter ses politiques en matière de ressources humaines quant aux besoins réels de ses agents», poursuit le communiqué.
Une enquête inédite
Un questionnaire sera accessible en ligne dès mercredi. Les informations relatives seront également envoyées aux agents par courrier électronique, avec la fiche de rémunération. La durée du sondage est d’un mois. Les résultats seront présentés au public en automne.
Le gouvernement souligne l’obligation légale de l’État envers les agents publics. Alors qu’en 2002, 2008 et 2015 des sondages ont été réalisés auprès des citoyens-usagers des services de l’État, les fonctionnaires eux-mêmes n’ont jusqu’à présent jamais fait l’objet d’un sondage. Or afin de moderniser l’administration, il est important pour le gouvernement de tenir compte des «besoins individuels légitimes des agents publics», renseigne une brochure.
Celle-ci contient également des sondages effectués entre autres par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) indiquant que l’évaluation des risques sur le lieu du travail n’est effectuée que très rarement au Luxembourg, par rapport à la moyenne européenne. L’évaluation par du personnel interne, même si elle constitue la règle au Luxembourg, n’est pas pour autant une exception sur le plan européen. Les études de l’EU-OSHA confirment des cas de violence, de brimades ou de harcèlement, pourtant beaucoup moins fréquents que dans d’autres pays.
F. B.
Voilà une étude intéressante, et inédite à Luxembourg, vivement qu’elle soit publiée