Le Centre contre la radicalisation, un projet initié par le gouvernement l’année dernière, fonctionne depuis cette semaine.
Comme de nombreux autres pays européens, le Conseil de gouvernement s’est prononcé en faveur de la mise en place d’actions de prévention contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il a aussi été décidé de prévoir la possibilité de mettre en place des programmes de réinsertion et de déradicalisation d’anciens militants ou de combattants revenant de la zone de conflit.
L’année dernière, le 29 juillet, le Conseil de gouvernement a décidé d’instaurer un service d’écoute et d’accompagnement des personnes qui sont confrontées, de quelque manière que ce soit, à l’extrémisme et à la radicalisation violente. La mise en place de ce service a été confiée au ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région. Un an après, comme prévu, ce projet s’est concrétisé. Ainsi, l’association sans but lucratif «SOS Radicalisation» a été fondée en mai dernier et le «Centre contre la radicalisation – respect.lu» qui lui est liée fonctionne depuis ce lundi.
L’équipe du centre est composée, pour l’instant, de quatre psychologues et d’un secrétaire, tous employés à mi-temps. Des postes supplémentaires pourront être créés le cas échéant, précisaient mercredi les services de l’État.
Une aide pour les proches, les familles
Concernant le travail du centre, le terme «radicalisation» est utilisé aussi bien dans un contexte politique que dans un contexte religieux. Le Centre contre la radicalisation – respect.lu se consacrera aux questions qui découlent du phénomène de radicalisation de plus en plus présent dans nos sociétés et qui peut déboucher sur des actes de violence.
Quels sont les facteurs qui font qu’une personne entre dans un processus de radicalisation? Quelles sont les mesures à prendre aux niveaux personnel, social et politique pour éviter ou, au moins, ralentir ce processus? De quelle manière peut-on accompagner et soutenir la famille et l’entourage de la personne qui est en train de se radicaliser ou qui s’est déjà radicalisée? De quelle manière faut-il sensibiliser et informer l’opinion publique à cette problématique? Le centre tentera d’apporter des réponses à ces questions.
Ainsi, le centre poursuit deux objectifs. Tout d’abord, une prévention primaire afin de renforcer la résilience contre les idéologies et contre les essais d’endoctrinement. Ensuite, une prévention secondaire afin d’offrir une assistance individuelle aux personnes en processus de radicalisation ainsi qu’à leur entourage. Le centre contre la radicalisation – respect.lu s’adresse avant tout à la famille, aux amis proches, à l’entourage social et aux personnes qui sont engagées dans un processus de radicalisation. Le centre se veut politiquement neutre et est ouvert à tous, indépendamment de toute orientation idéologique, philosophique ou religieuse.
Le centre est accessible à toutes les personnes touchées par la radicalisation de façon directe ou indirecte. La prise de contact est volontaire et anonyme. Si la situation l’exige et que la personne le souhaite, des entretiens personnels peuvent avoir lieu.
Le Quotidien