Accueil | Politique-Société | Un 8 mars pour les femmes réfugiés du Grand-Duché

Un 8 mars pour les femmes réfugiés du Grand-Duché


La plateforme JIF va rencontrer des femmes réfugiées le 8 mars à huis clos, le côté festif ce sera pour le dimanche 12 mars à Neimënster. (Photo : Isabella Finzi)

La plateforme JIF (Journée internationale des femmes) a présenté mercredi son programme axé sur les femmes réfugiées.

Si la crise des réfugiés avait mis en lumière la migration en grande majorité d’hommes, aujourd’hui, la crise s’enlise et les structures d’accueil voient de plus en plus de femmes seules arriver. Si le regroupement familial y est pour beaucoup, la présence de ces femmes ne vient pas du hasard : «C’est vrai que les structures d’accueil ont encore une majorité d’hommes, mais elles ont observé une augmentation de la venue de femmes, explique Christa Brömmel, du CID-Femmes. Elles viennent pour rejoindre leur famille, mais elles sont aussi seules. Elles préfèrent prendre la fuite que rester dans des camps de Turquie, Grèce ou Italie où elles ne sont pas du tout en sécurité.» La coordinatrice de la plateforme JIF poursuit : «La situation globale est tellement mauvaise que la situation particulière des femmes n’a pas été prise en compte.»

Assurer la sécurité des femmes

Dans cet esprit, la plateforme a mis en place une check-list à l’intention des gestionnaires de centre d’accueil pour prévoir des espaces dédiés aux femmes, ne serait-ce que des sanitaires réservés avec des verrous sur les portes, ou encore des dortoirs séparés. Pour la plateforme, il faut prendre en charge ces victimes de violence, mais aussi faire preuve de prévention afin que ces violences ne se perpétuent pas une fois au Luxembourg : «C’est une obligation de l’État d’assurer leur sécurité.» Mais pour le moment, ces femmes pour la plupart victimes ont des préoccupations plus terre à terre : «Comme toutes les victimes de violence domestique, elles ne vont pas parler spontanément de ce qu’elles ont subi et se plaindre, dit Christa Brömmel. Quand on a rencontré des femmes au foyer de Redange et qu’on leur a demandé comment on pouvait les aider, elles ont parlé de problèmes de transport. Cela nous a surpris, mais c’est aussi symptomatique des victimes de violences.»

Audrey Somnard

www.fraendag.lu

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.