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UE : le Grand-Duché donnera l’impulsion


En assumant la présidence du Conseil de l’UE du 1er juillet au 31 décembre prochains, le Luxembourg jouera un rôle-clé dans les processus législatifs et politiques de l’UE.

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Le logotype de la 12e présidence luxembourgeoise est également décliné selon le co-marquage préconisé par le Conseil de l’UE. (Photos et image : Stefan Osorio/AFP)

L’échéance avance à grands pas et constituera l’occasion pour le pays de rayonner sur les plans européen et mondial. La présidence tournante du Conseil de l’UE est en effet l’opportunité pour un État membre de donner une orientation stratégique particulière à l’organisation et la coordination des travaux de l’UE. Une manière aussi de s’affirmer face à l’axe Paris-Berlin et de promouvoir le pays, en redorant son image de marque, alors que celle-ci est apparue quelque peu écornée, avec les évènements récents des révélations de LuxLeaks.

> Image de marque : sous le feu des projecteurs

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, l’a d’ailleurs récemment martelé à la Chambre des députés, lors du débat sur la compétitivité. Il confirmait même aux députés que le gouvernement avait fait appel à une agence spécialisée pour se faire conseiller en vue de pouvoir répondre avec adéquation aux attaques venues de l’étranger. Sans omettre de souligner la volonté du pays de mettre en place une stratégie d’image de marque nationale (nation branding).

La conjoncture lui est d’ailleurs plus que favorable, car pour la deuxième fois de l’histoire, le Luxembourg présidera le Conseil de l’UE, alors même qu’un Luxembourgeois est à la tête de la Commission européenne (Jean-Claude Juncker). Le précédent date de 1997, alors que Jacques Santer était à la tête de l’exécutif bruxellois. Soit une vitrine inégalable pour le pays, qui prépare le rendez-vous depuis plusieurs mois et qui a déjà emmagasiner l’expérience, puisqu’il s’agira de sa 12e présidence du Conseil de l’UE.

À l’inverse d’autres « petits » de l’UE qui n’ont encore jamais goûté à cette expérience : la Slovaquie et Malte (adhésion en 2004), la Bulgarie et la Roumanie (en 2007), ou encore la dernière arrivée dans le club de l’UE, la Croatie (en 2013), n’ont à ce jour jamais eu cette responsabilité. Si le programme de la présidence sera vraisemblablement présenté au début du mois de juillet, celui du trio Italie-Lettonie-Luxembourg est sur la table depuis juin 2014 (NDLR : principe de la « troïka », mettant en place un système de présidence de 18 mois instauré par le Traité de Lisbonne).

Stratégie Europe 2020, semestre européen, processus d’élargissement, politique de voisinage, création d’emplois et croissance, protection sociale, stabilité financière de la Zone euro, stratégie numérique ou encore recherche et innovation sont autant de défis auxquels sera confronté le Grand-Duché lors de sa présidence. Les dossiers brûlants de l’Ukraine et de l’immigration clandestine, parallèlement aux rendez-vous de la conférence Paris Climat 2015 et de l’Année européenne pour le développement, permettront également au Luxembourg de jouer un rôle prépondérant.

Sur la forme, les préparatifs ont débuté depuis un certain temps. Des dizaines de chargés de mission ont spécifiquement été recrutés pour renforcer les effectifs ministériels. Il s’agira de planifier et d’organiser les sessions du Conseil des ministres, les différentes réunions préparatoires et les autres événements prévus. La coordination revient au ministère des Affaires étrangères et européennes, qui, en collaboration avec la Représentation permanente du Grand-Duché de Luxembourg auprès de l’UE et avec les autres ministères, applique le programme et se charge de la communication et des questions logistiques et organisationnelles.

De notre journaliste Claude Damiani

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