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Transport : les syndicats se mobilisent au Kirchberg


Ce pacte de mobilité accentuerait le dumping social en Europe, selon les syndicats. (Photo : Archives LQ)

Un piquet de protestation est organisé aujourd’hui contre la proposition de la Commission visant un nouveau pacte de mobilité pour le transport international.

Les membres du syndicat Transport sur route/ACAL de l’OGBL, la FNCTTFEL-Landesverband et la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) veulent faire entendre leur inquiétude. Un piquet de protestation est organisé ce matin devant le Centre de conférences européen au Kirchberg. L’objectif : interpeller les ministres européens des Transports venus au Luxembourg pour discuter de la proposition de la Commission européenne visant un nouveau pacte de mobilité pour le transport international. Selon les syndicats, cette proposition viendrait favoriser encore davantage le dumping social dans le secteur.

La commissaire européenne Violeta Bulc a présenté, le 31 mai dernier, une proposition visant un nouveau pacte de mobilité pour le transport international. Cette proposition prévoit un certain nombre d’amendements touchant à la règlementation de la conduite et du temps de repos et au règlement relatif au «tachygraphe intelligent». «Les modifications envisagées n’ont jamais été soumises à un processus de consultation au cours des trois dernières années», regrette l’ACAL.

Vaines promesses en 2014?

«En termes de conduite et de repos, la Commission européenne propose d’étendre la période de référence pour le calcul du temps de conduite et de repos, de deux à quatre semaines. Rien que cette proposition signifierait davantage de flexibilité au détriment des chauffeurs, de la sécurité sur les routes et ne contribue certainement pas au désencombrement du trafic», estiment les responsables du syndicat. «Ceci ouvre encore davantage la porte au dumping social et à l’esclavage des chauffeurs», estiment-ils par voie de communiqué. Les conditions de vie et de travail des chauffeurs vont être encore plus et massivement détériorées. L’ACAL rappelle pourtant que la Commission européenne, avec son président Jean-Claude Juncker, avait promis en 2014 de combattre le dumping social et les inégalités à l’intérieur du marché commun européen. Apparemment, ce n’est pas le chemin qui est emprunté.

L’OGBL demande ainsi au Conseil européen des ministres du Transport de réagir maintenant et d’arrêter les pratiques illégales. L’OGBL demande que le projet de directive soit revu et que des alternatives dans l’intérêt des chauffeurs professionnels soient proposées.

Le Quotidien

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