Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les cours n’ont pas encore officiellement repris, mais des élèves ont déjà fait leur rentrée lundi. Ils profitent de la Summerschool, une remise à niveau offerte par le ministère.
Entre confinement et cours à distance, le risque encouru par les écoliers et les lycéens d’accumuler des lacunes qui pourraient peser lourd sur la suite de leur scolarité est important. Pour combler ces dernières ou éviter de les creuser davantage, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse renouvelle depuis hier l’expérience lancée l’année passée de la «Summerschool». À deux semaines de la rentrée des classes officielle, écoliers et lycéens inscrits dans des établissements publics retrouvent les bancs quelques heures par jour. L’initiative dure jusqu’au 10 septembre et concerne l’enseignement fondamental et secondaire.
«Jusqu’à présent, seuls les lycées proposaient des cours de rattrapage avant la rentrée», précise Martine Kleinberg du ministère de l’Éducation nationale. «La Summerschool, offre gratuite et facultative, s’adresse aux jeunes qui n’avaient pas de travail de vacances ou de révision» et qui veulent se remettre à niveau, consolider des apprentissages ou rattraper des contenus dans les disciplines principales. À l’enseignement fondamental, afin de ne pas surcharger les enfants, l’inscription ne pouvait se faire que dans une seule discipline, précise un document de travail du ministère. Et ce, pour une seule semaine. Selon le cycle et la discipline, la semaine de cours peut compter six, dix ou douze leçons. Tandis que les élèves de l’enseignement secondaire pouvaient s’inscrire dans deux disciplines.
Des dossiers de révision – 45 en tout – aux thématiques variées sont à la disposition des élèves depuis le 15 juillet sur schouldoheem.lu. Ces «cahiers de vacances» version luxembourgeoise peuvent être emportés et consultés partout et comprennent des corrigés. Ils pourront également être utilisés lors des cours. Au total, 33 850 téléchargements de dossiers ont été enregistrés depuis leur mise en ligne.
Près de 8 % des élèves inscrits
Au Luxembourg, plus de 91 000 écoliers et élèves ont suivi le programme d’enseignement du ministère de l’Éducation nationale lors de l’année scolaire 2020/2021. En tout, 5 500 écoliers et 1 770 lycéens se sont inscrits à la Summerschool cette année. Ils étaient respectivement 4 800 et 1 100 l’année passée. L’initiative commence à prendre. Tout comme l’année passée, les cours de langues allemande et française sont les plus fréquentés par les élèves de l’enseignement fondamental et les mathématiques sont le cours le plus demandé par ceux de l’enseignement secondaire. Quelque 558 volontaires, 79 enseignants, 363 remplaçants temporaires, 94 personnes du pool national «études surveillées» et 22 surveillants parmi les chargés d’éducation recrutés fin 2020 dans le cadre des mesures sanitaires anti-covid assurent les cours.
«La Summerschool survivra au covid», assure Martine Kleinberg. Le ministère ayant «la volonté de renforcer les mesures de soutien aux enfants et aux jeunes et de garantir à chaque jeune les meilleures chances d’avenir». La formule est idéale selon le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch : «Deux leçons de Summerschool par jour permettent toujours de profiter pleinement des vacances d’été. Il s’agit d’une opportunité pour retravailler des matières de l’année scolaire précédente ou bien préparer la nouvelle rentrée. Que ce soit en autonomie à la maison ou grâce à un encadrement individualisé à l’école.»
Pour encore mieux accompagner les élèves dans leurs efforts et aider les parents à les soutenir, la helpline pour des conseils et aides pédagogiques reste disponible au 80 02 90 90. En lien avec la plateforme schouldoheem.lu, elle continuera d’offrir conseils et aide pédagogique aux élèves, aux parents et aux enseignants, assure le ministère dans un communiqué : «Des demandes via un formulaire électronique accessible sur le site ont été envoyées durant tout l’été et ce service continuera à être assuré durant l’année scolaire à venir.»
Sophie Kieffer
