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[Retro] Covid-19 : « bis repetita » en 2021


On prend les mêmes, et on recommence... Photo Julien Garroy

Après 2020, le covid domine encore largement l’actualité. Les restrictions restent importantes en cette fin d’année.

Les espoirs étaient grands début 2021. Le vaccin contre le covid, longuement attendu, est enfin disponible. Malgré un rythme de livraison très lent, la campagne de vaccination progresse. En juillet, chaque citoyen de plus de 18 ans a reçu son invitation pour se faire immuniser. La part de non-vaccinés reste toutefois importante six mois plus tard.

En cette fin d’année, quelque 80 % des personnes de plus de 12 ans disposent d’un schéma vaccinal complet. Avec la pression qui s’exerce de manière renforcée sur les non-vaccinés, le nombre de premières doses administrées accélère à nouveau. L’objectif de 85 % de vaccinés pour lever les mesures sanitaires n’est aujourd’hui plus de mise. En cause, notamment, le variant Omicron, qui fait son apparition en novembre.

Le « prix de la liberté »

En septembre encore, le gouvernement espère pouvoir suivre l’exemple du Danemark, qui avec un taux de vaccination de 85 % de la population a décidé de lever toutes les restrictions.

«Le moment où le chemin danois s’est effondré a été très dur à vivre. On s’est retrouvé à la case départ, alors que les gens sont extrêmement usés», nous confie le 20 décembre la ministre de la Santé, Paulette Lenert. Son espoir que la pandémie s’essouffle en cette fin d’année s’effondre lui aussi.

La situation sanitaire semblait toutefois s’éclaircir à partir de juin et juillet. Le Luxembourg introduit alors le Covid Check reposant sur la formule «TGV» (testé, guéri, vacciné). Ce précieux sésame permet de lever bon nombre de limitations et restrictions, notamment dans la culture et l’Horeca. «C’est le prix de la liberté», dira plus tard le Premier ministre, Xavier Bettel.

Encore une loi covid pour le réveillon

La communication du gouvernement est fustigée à plusieurs reprises par les partis de l’opposition. Le CSV, souvent d’accord sur le principe des lois covid successives, vote en priorité les textes concernant un assouplissement des mesures.

L’ADR critique encore et toujours l’entrave aux libertés fondamentales. Déi Lénk et le Parti pirate restent, eux aussi, assez réservés sur l’arsenal anticovid.

Le mérite de la vaccination est de permettre de limiter les hospitalisations. Fin 2020, plus de 130 personnes se trouvaient en soins normaux et près de 40 en soins intensifs. Ils sont aujourd’hui 70 en tout, dont 19 en soins intensifs.

Toutes les trois à quatre semaines, le Premier ministre et la ministre de la Santé annoncent les contours des restrictions sanitaires. Photo : julien garroy

La dernière loi covid en date est votée le 16 décembre. La vis est solidement serrée avec les loisirs réservés aux seuls vaccinés et guéris. Seulement quatre jours plus tard, le gouvernement se voit contraint de durcir encore les restrictions.

Le variant Omicron inquiète les responsables politiques. Comme en 2020, l’année politique se clôture par le vote d’une loi covid le jour du réveillon de Noël…

David Marques

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