Le nouveau ministre des Affaires intérieures a plaidé, mardi, à Bruxelles, pour une «politique responsable» en matière de migration. Les expulsions accélérées de demandeurs d’asile déboutés devraient faire partie d’un paquet global.
La politique plus répressive que compte mener le nouveau gouvernement CSV-DP doit aussi se traduire à l’échelle de la migration et de l’asile. Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, préfère toutefois parler de «politique responsable», notamment pour ce qui est de l’expulsion de demandeurs d’asile et d’autres migrants «qui ne remplissent pas les conditions» pour séjourner au Luxembourg ou dans un autre pays de l’UE. «Il nous faut une solution européenne pour que l’on puisse exécuter plus vite les retours vers leurs pays d’origine», a souligné, hier, le ministre chrétien-social lors de son arrivée à Bruxelles pour son tout premier Conseil européen «Justice et Affaires intérieures».
«L’espace Schengen est un des grands acquis de l’Union européenne, il faut le préserver, et son maintien passe aussi par une lutte efficace contre l’immigration irrégulière», a renchérit Léon Gloden lors de la réunion avec ses 26 homologues. En matière de retour, il faudrait «accorder une priorité aux personnes présentant un risque de sécurité», précise le communiqué officiel du ministère des Affaires intérieures. «Si le retour vers des pays tiers ne fonctionne pas, il en va de la crédibilité de l’ensemble de notre politique européenne en matière de migration», a encore souligné le ministre du CSV.
Soutien à l’adhésion de la Bulgarie et la Roumanie à l’espace Schengen
À l’intérieur de l’UE, Léon Gloden plaide pour la création d’un espace commun de libre circulation similaire à Schengen, avec pour objectif une reconnaissance mutuelle pour les décisions d’asile et de retour. «Il n’est pas normal qu’en cas de mouvement secondaire d’un État membre vers un autre, nous devions recommencer à chaque fois les procédures d’asile et de retour», clame-t-il.
Toujours à Bruxelles, le ministre des Affaires intérieures a exprimé le «plein soutien» du gouvernement luxembourgeois à une adhésion prochaine de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen.