Accueil | Politique-Société | Référendum : pour une poignée d’étrangers

Référendum : pour une poignée d’étrangers


La plupart des étrangers ne pourront pas voter aux législatives, même si le oui l'emporte au référendum, constate Sylvain Besch. Mais en ne participant pas aux élections quand ils le peuvent, de nombreux étrangers s'excluent de fait eux-mêmes de la vie politique. Un travail de sensibilisation reste donc à mener. (photo Hervé Montaigu)

Combien d’étrangers pourraient réellement profiter du droit de vote aux législatives, s’il leur était accordé par le référendum? Moins de 15 %, estime le Cefis. Et leur afflux massif aux urnes n’est pas pour demain…

Avoir participé aux précédentes élections et résider depuis au moins dix ans au Luxembourg : dans les faits, les conditions posées par le référendum ouvrent un droit dont l’exercice est actuellement impossible pour la grande majorité des étrangers.

Alors combien d’entre eux en bénéficieraient si le oui l’emporte le 7 juin ? Jusqu’à 105 000 (près de 50 % des étrangers), estime le Statec (lire ci-dessous). Mais il s’agit de l’estimation de loin la plus optimiste. Dans les faits, ils ne seront qu’une poignée. «Une estimation donnée par la plateforme Migrations et Intégration évoque plutôt entre 3 % et 15 % des étrangers», cite Sylvain Besch, le directeur du Centre d’étude et de formation interculturelles et sociales (Cefis).

Une fourchette large en effet, car, nous allons le voir, il est impossible de déterminer précisément combien d’étrangers useront de ce droit. Par contre, on peut déjà éliminer certaines catégories. C’est d’ailleurs le but des deux conditions de la question posée par le référendum.

Dix ans sinon rien

La première condition posée aux étrangers pour obtenir ce droit de vote est donc l’obligation d’avoir résidé au moins dix ans au Luxembourg. Selon le Statec, 51,2 % des étrangers en âge de voter, soit 88 552 personnes, remplissent cette condition à la date du dernier recensement. Bref, près de la moitié seraient déjà éliminées! Mais ce chiffre est discutable, car le Cefis, lui, arrive à un bilan plus élevé : 61,2 % d’étrangers. […]

>> Retrouvez l’intégralité du dossier de Romain Van Dyck dans votre journal papier de ce jeudi 21 mai.

>> Notre dossier sur le référendum du 7 juin.

 

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.