Tous les patients suivis pour un covid long à Mondorf ne souffrent pas d’une perte d’odorat et du goût.
Parmi les nombreux symptômes du covid long figure aussi la perte du goût et de l’odorat. «La plupart des gens récupèrent 100 % de leurs sens après deux ans, mais pour 5 % des cas, cela dure plus longtemps», témoigne la psychologue. Les cas les plus persistants se retrouvent à Mondorf. «On observe des progrès, mais c’est un entraînement quotidien», explique-t-elle. Les patients placent tour à tour sous leur nez quatre sticks imprégnés d’huiles essentielles de rose, citron, clou de girofle et eucalyptus. Selon le principe de l’auto-observation, ils doivent exprimer ce qu’ils ressentent. Le jardin aromatique du parc thermal est un outil très précieux dans cette rééducation spécifique.
Il existe plusieurs types de problèmes olfactifs, dont les plus répandus sont la parosmie et la cacosmie. Selon la littérature scientifique, la parosmie est une distorsion d’une odeur vers une autre odeur, généralement désagréable (en «flairant» du café, le sujet ne sent pas l’odeur familière du café, mais perçoit une odeur distordue et désagréable, comme celle d’un toast brûlé, par exemple).
La cacosmie est un trouble de l’odorat défini par la perception d’odeurs désagréables ou fétides sans qu’il y ait d’odeurs de ce type dans l’environnement extérieur du patient et sans dysfonctionnement de son système olfactif. Il s’agit souvent d’une odeur qui émane du corps du patient. Toutefois, l’odeur perçue peut aussi être la conséquence d’une altération neuronale.