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Prof au Luxembourg, ça paie bien!


Le salaire annuel des professeurs du 2e cycle de l'enseignement secondaire pouvant prétendre à 15 ans d'expérience ou plus est le plus élevé de l'OCDE, soit plus de 100 000 dollars. (photo archives LQ)

Salaires des enseignants élevés, mais aussi haut niveau d’éducation de sa population et investissements publics conséquents : le Luxembourg est l’un des meilleurs élèves de l’OCDE en matière d’éducation.

Les salaires élevés des professeurs et le nombre moyen d’élèves par classe font du Grand-Duché un pays très attractif pour l’exercice de la profession d’enseignant, selon la dernière étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le Luxembourg bat tous les records en matière de salaire perçu par le corps enseignant. Le constat émane d’une étude de l’OCDE publiée mardi.

Sur la base des résultats du rapport intitulé Regards sur l’éducation 2015 – Les indicateurs de l’OCDE, il ressort, en effet, que les instituteurs et professeurs des écoles fondamentales et lycées du pays sont les mieux lotis au sein des pays de l’OCDE.

Les professeurs du secondaire (1er cycle) gagnent en effet presque le double du salaire de leurs confrères des autres pays de l’OCDE. Les rémunérations des enseignants luxembourgeois sont également élevées par rapport à celles des diplômés du supérieur . Ils perçoivent, aux mêmes niveaux de formation et d’âge, un salaire qui s’avère en moyenne supérieur de 23 %. L’enquête souligne également que, dans les autres pays de l’OCDE, les enseignants ont des salaires en moyenne moins élevés que les actifs ayant une formation de type universitaire ou supérieur.

Instituteurs : hausse salariale de 40 %

Pour l’illustrer, l’OCDE note que le salaire annuel des enseignants du secondaire (2 e cycle) pouvant prétendre à au moins 15 ans d’expérience est le plus élevé de l’OCDE, soit plus de 100 000 dollars.

Par ailleurs, l’étude met en avant le fait que les traitements des instituteurs et des éducateurs de l’enseignement précoce ont augmenté de 40 % entre 2000 et 2013 par rapport à l’augmentation moyenne de 3 % au sein de l’OCDE et de la stagnation des salaires parmi les pays, aussi bien membres de l’OCDE que de l’UE (dont font partie le Luxembourg, la France, la Belgique ou encore l’Allemagne).

Concernant le corps enseignant du secondaire, les résultats de l’étude révèlent que les salaires ont connu une augmentation de 15 % au Luxembourg, sur la même période, tandis que cette évolution des salaires n’a été que de 2 % en moyenne dans l’OCDE, alors que les pays à la fois membres de l’OCDE et de l’UE ont, eux, accusé une baisse du niveau moyen des salaires de 1 %.

Des enseignants plutôt jeunes

Outre ses salaires attractifs, l’éducation nationale luxembourgeoise dispose d’une autre plus-value, selon l’OCDE. À savoir la taille de ses classes. Le Luxembourg et la Grèce sont en effet les pays avec la moyenne d’élèves par classe la plus faible dans l’enseignement primaire public (15 élèves par classe au Luxembourg), la moyenne OCDE étant de 21 élèves par classe. Avec seulement 19 élèves par classe dans le 1 er cycle de l’enseignement secondaire public, le Luxembourg se positionne en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE qui est de 24 élèves par classe. Le taux d’élèves par enseignant au Luxembourg est l’un des plus faibles de l’OCDE. En effet, dans l’enseignement primaire, comme dans l’enseignement secondaire, le nombre d’élèves par enseignant est de 9 (15 et 13 selon les moyennes de l’OCDE).

Par ailleurs, l’OCDE relève encore que 60 % des instituteurs et des professeurs de l’enseignement secondaire (1 er cycle) sont âgés de moins de 40 ans au Luxembourg, alors que ce taux est de 40 % dans les autres pays de l’OCDE.

Dans ce contexte général, l’OCDE parvient à la conclusion que «les hauts salaires pratiqués (au Luxembourg) et la petite taille des classes, en moyenne, attirent une main-d’œuvre jeune».

Claude Damiani

L’État dépense 22 545 dollars par an par élève du primaire au supérieur

Selon le rapport de l’OCDE, le Luxembourg est l’un des pays qui dépensent le plus par élève. En moyenne, pour les pays OCDE, le coût annuel par élève s’élève à 8 247 dollars pour l’enseignement primaire et à 9 518 dollars pour l’enseignement secondaire. Pour le Luxembourg, ces coûts s’élèvent à 20 020 dollars (primaire) et 20 617 dollars (secondaire).

Par ailleurs, l’étude rapporte que 97 % des investissements faits dans l’éducation nationale au Luxembourg proviennent de fonds publics, alors que la moyenne de l’OCDE est de 83 % sur ce point. Des chiffres qui, bien que n’étant pas à jour (les indicateurs sont calculés avec les données de l’année scolaire 2012/2013) vont néanmoins dans le sens des déclarations de l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, qui annonçait dans nos colonnes, le 14 septembre dernier, que pour cette rentrée, l’État avait recruté 174 fonctionnaires supplémentaires : des professeurs, instituteurs, éducateurs, pédagogues, psychologues, etc.

Le ministre avait estimé ce recrutement «considérable par rapport au recrutement global de la fonction publique». En effet, 370 personnes ont été recrutées en 2015 par l’État. Le ministre avait conclu que cela «prouve que le gouvernement souhaite véritablement investir dans l’éducation.» Et cela ne date donc pas d’hier.

 

Un commentaire

  1. L’éducation est la colonne vertébrale du pays, si la raison royale de ‘’ l’OCDE, a bien généralisé toute un long parcourt des chiffres qui porte le ‘’Luxembourg’’, qui couronnée par si richesse de gestion..……est de potentielle qui attire beaucoup a débarquera pour vivre en toutes de modalités de vie…. Peut être indépendant dans ces décisions loin de manipulation d’une administration autres, ces mesures empêches l’acquis beaucoup d’expérience, est les faibles directives par des moyens lies par d’autres support…bonne signe de surmontée en débutant par l’éducation…Merci