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« Près de la moitié des ménages luxembourgeois sont endettés »


(illustration archives Editpress)

L’Union luxembourgeoise des consommateurs (re)lance une mise en garde relative aux pièges pouvant mener au surendettement.

La spirale infernale de l’endettement, voire du surendettement, s’avère tellement perfide et sournoise que bon nombre de consommateurs ne parviennent pas à en sortir. L’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) est remontée au créneau, vendredi, face à ce danger, susceptible de concerner tout un chacun et ce, d’un jour à l’autre.

Et afin de bien ancrer cette menace dans les esprits des consommateurs, l’ULC a édité une brochure intitulée Geldsorgen, Schulden, Verschuldung (soucis financiers, dettes, endettement), en collaboration avec la consultante Monique Follmann-Fohl, spécialiste de la question. Celle-ci avait d’ailleurs tenu une conférence à ce sujet, en octobre dernier, conférence au cours de laquelle elle dénonçait notamment la relation diabolique que les consommateurs entretiennent avec l’argent, « cette géniale invention qui peut changer la vie de quiconque, d’un jour à l’autre ».

De son côté, le président de l’ULC, Nico Hoffmann, a en effet rappelé que « près de la moitié des ménages luxembourgeois sont endettés » et que 650 consommateurs, actuellement, se sont déclarés insolvables.

Prévenir et sensibiliser

Dans ce contexte, Nico Hoffmann a également indiqué qu’une situation de surendettement s’avère effective, « lorsque le salaire du consommateur ne suffit plus à régler ses factures sur une période de six mois ».

Mais à qui donc jeter la pierre quand la situation devient extrême ? Selon l’ULC et la consultante Monique Follmann-Fohl, les coupables sont multiples, allant des instituts financiers étrangers – qui accordent des crédits à tout-va et à des taux d’intérêts exorbitants – aux commerces séduisant leurs clients avec leurs cartes-clientèle, sans omettre les facteurs qualifiés d’ «accidents de la vie» : une maladie, le décès du conjoint, etc.

« L’endettement ne peut qu’être combattu en sensibilisant les consommateurs, en leur ouvrant les yeux et donc en les incitant à se montrer plus lucides », estime Nico Hoffmann. D’où la raison d’être de la brochure qui vient d’être éditée. Cela étant, Monique Follmann-Fohl nuance : « La problématique en soi de l’endettement n’a délibérément pas été mise au premier plan de notre publication. Il s’agit avant tout de s’adresser aux consommateurs victimes du phénomène et de bien leur faire comprendre qu’elles peuvent se retourner vers des structures d’aide, prêtes à les conseiller et à les accompagner dans leur calvaire. »

Parallèlement à cette volonté, la brochure en question vise à miser sur la prévention. « Les consommateurs doivent pouvoir se fixer des limites quant à leurs dépenses et éviter au maximum d’utiliser leurs cartes bancaires », conseille également la consultante. Comprendre que les consommateurs doivent avant tout privilégier l’usage d’argent liquide, afin de mieux maîtriser leurs dépenses. De plus, Monique Follmann-Fohl, invite les consommateurs à prendre le temps de la réflexion et à se montrer plus critiques vis-à-vis d’éventuels engagements contractés auprès d’institut financiers, par exemple.

La brochure, qui sera prochainement traduite de l’allemand en français peut être gratuitement commandée par les membres de l’ULC auprès de l’Union. Les non-membres peuvent également se la fournir au prix de 5 euros.

Claude Damiani