Accueil | Politique-Société | Politique : nouveaux éléments de réforme au CSV

Politique : nouveaux éléments de réforme au CSV


D’après le groupe des Dräikinnek réuni samedi, le processus de réforme entamé par le premier parti d’opposition est nécessaire. Le CSV ne doit toutefois pas rester en retrait lors du débat constitutionnel.

490_0008_14121017_20150110_if_C_wei_choix04

Suite à sa traditionnelle réunion de l’Épiphanie, le groupe des Dräikinnek a présenté, samedi à Roost,sa nouvelle publication C wéi Choix. (Photo : Isabella Finzi)

« Nous sommes contents que les choses aient bougé depuis le dernier Dräikinnekstreffen (rencontre des Rois mages) », indiquait Charel Schmit, à l’issue de la réunion du groupe organisée traditionnellement aux alentours de l’Épiphanie.

Les Dräikinnek sont un groupe informel de membres du CSV qui analyse et commente l’actualité politique, formule et exprime ses idées. Lors de sa réunion en 2014, il avait donné des impulsions et réflexions au parti pour se renouveler et se revitaliser. Au programme de la rencontre cette année, figuraient le référendum constitutionnel ainsi qu’une politique « pour le choix ».

Samedi à Roost, le groupe des Dräikinnek a salué de façon générale le processus de réforme en cours chez le CSV. Jeudi, le Parti chrétien-social avait présenté le rapport de l’audit interne de l’avocat Marc Thewes et du conseiller en communication, Marc Glesener. Un rapport qui aspire à mettre sur la table des perspectives et des pistes réformatrices « pour un parti populaire moderne et vivant ». Il est prévu que les pistes de réforme qui y figurent soient discutées, puis avalisées à l’occasion du congrès national du parti, en mars prochain. Le groupe des Dräikinnek met toutefois en garde « qu’il ne faut pas essayer de tirer rapidement des conclusions en deux mois de temps ».

> L’importance du principe de la codécision

Dans sa nouvelle publication C wéi Choix, le groupe s’exprime par ailleurs pour le principe de la codécision (Mitentscheidung), selon le principe « un membre – une voix ». Les 10 000 membres du CSV devraient ainsi choisir lors de primaires leur candidat tête de liste pour les prochaines élections législatives. Selon le groupe, ce réflexe démocratique reste un peu sous silence dans le rapport Glesener/Thewes.

Au niveau du programme, les approches ne suffiraient pas non plus. « Il faut notamment discuter des questions actuelles. La conclusion ne peut pas être, par exemple, qu’il faut résumer le programme de base de 44 pages afin que plus de gens le lisent », note dans ce contexte Charel Schmit. Autre message lâché samedi par le groupe des Dräikinnek est que le CSV ne doit pas s’aveugler sur les résultats des derniers sondages. Ces derniers s’expliqueraient par l’insatisfaction régnant actuellement sur la coalition à trois.

À côté de la réforme du parti, la nouvelle publication du groupe des Dräikinnek s’intéresse également à la réforme constitutionnelle et le référendum. Le processus de renouveau du premier parti de l’opposition serait nécessaire, mais « le CSV ne doit pas se paralyser lors du débat constitutionnel, met en garde Charel Schmit. Le parti n’a pas le droit de rester en retrait ».

Le groupe des Dräikinnek regrette par ailleurs que les travaux de la commission des Institutions et de la Révision constitutionnelle se fassent en grande partie de façon non transparente : « On ne sait pas exactement qui représente quelle position. Les positions des acteurs de la société civile ne sont pas non plus publiées. Nous voulons plus de transparence au niveau de cette commission », lance Charel Schmit.

Selon le groupe des Dräikinnek, les quatre questions ne suffisent pas non plus pour établir une Constitution pour le XXIe siècle. Ainsi, la priorité de l’éducation des parents (par rapport à l’intervention étatique) devrait également être ancrée dans la Constitution.

Le groupe, réuni avec ses 35 membres samedi, s’est prononcé en grande majorité pour l’ouverture du droit de vote pour les résidents étrangers. Il est d’avis qu’en général, le CSV devrait avoir une position plus évolutive par rapport au référendum. La réponse ne devrait pas être quatre fois non. « Ce n’est pas positif de rejeter l’approche de la possibilité du choix dès le départ, conclut Charel Schmit. Le choix est à tout un chacun. »

Les différents points de vue et impulsions du groupe des Draïkinnek se retrouvent dans la nouvelle publication C wéi Choix qui sera disponible en milieu de semaine dans les librairies.

De notre journaliste Fabienne Armborst

 

> Lire aussi :

Le CSV prépare son avenir

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.