Depuis la loi de 2008 sur la nationalité, le nombre d’inscrits à des cours de luxembourgeois a explosé. Pour l’année 2013-2014, ils étaient 9119 inscrits aux cours de l’Institut national des langues (INL) et du Service de la formation des adultes (SFA).
De 100 cours par an en 2008, l’INL est passé à 160 cours en 2014, soit près de 3000 inscrits, quand le SFA a vu son affluence grimper de 2879 à 6153 personnes sur la même période. Soit un total de 9119 inscrits aux cours de luxembourgeois pour l’année 2013-2014, sans compter la centaine de sites sur lesquels les lycées, communes et associations offrent des leçons.
« Le gouvernement s’est ainsi doté d’un dispositif performant et flexible pour répondre à la demande existante et pour faire face à une offre croissante d’année en année », estime ainsi le ministre de la Justice Félix Braz, en réponse à une question parlementaire de la députée Martine Hansen (CSV), qui s’inquiétait d’une saturation de l’offre à l’INL.
Listes d’attente chez les débutants
Le ministre a en effet confirmé que les cours étaient souvent complets à l’INL, notamment chez les débutants. Pour le 1er semestre 2015, si 467 personnes étaient inscrites à l’INL aux cours de premier niveau (A1.1), 284 étaient en liste d’attente (le plus souvent pour les cours du midi et du soir). Dès les niveaux supérieurs, le nombre de personnes en attente chute sous la barre des 50.
« Par différentes mesures, l’INL a cependant réduit le nombre de personnes sur liste d’attente des années précédentes », préfère souligner Félix Braz. Aussi, poursuit-il, un accès prioritaire est réservé aux personnes en liste d’attente lors des semestres suivants.
Le ministre de la Justice relève enfin que près de 40% des personnes ayant passé le test de langue (« Sproochentest », nécessaire en vue d’une naturalisation) n’ont jamais assisté à un cours de luxembourgeois. Parmi ceux qui ont suivi des cours, 80% ont fréquenté des cours offerts par le Ministère de l’Education nationale (au SFA et/ou à l’INL).
Le Quotidien