Le ministre en charge des Transports, François Bausch, a dressé un premier bilan de la nouvelle loi régissant la profession de taxi. Le bilan porte notamment sur les dispositions tarifaires et le nombre de licences.
Prix trop élevé par rapport à la distance de la course effectuée, comportement indésirable du chauffeur, voire altercations entre chauffeurs eux-mêmes : la nouvelle loi réglementant la profession de chauffeur de taxi n’a pas forcément rencontré l’approbation de l’ensemble des usagers ni celle des chauffeurs, d’ailleurs.
En effet, dans une réponse à une question parlementaire du député ADR Fernand Kartheiser, le ministre François Bausch indique que 222 réclamations ont été formulées via le numéro de téléphone mis en place à cet effet par l’État ou l’adresse e-mail complaint@infotaxi.lu. «Depuis le 1er septembre 2016, 222 réclamations ont été émises par des clients», fait savoir le ministre du Développement durable et des Infrastructures, mardi dernier.
Les causes de ces plaintes, elles, n’ont pas toutes été détaillées par le ministre qui n’en mentionne que deux. «42 des 222 réclamations ont trait à un prix trop élevé (de la course effectuée), tandis que 24 plaintes visent le comportement du chauffeur», souligne le ministre, sans délivrer toutefois d’autres précisions. Par ailleurs, François Bausch indique que 71 réclamations ont été enregistrées à cause de «difficultés» entre chauffeurs. De plus, le ministre rappelle que le refus par un chauffeur d’effectuer tel ou tel trajet est interdit, sauf si «l’état du client ne permet pas d’effectuer une course» ou si le client est recherché par la police.
Une course de 10 km : de 22 à 37 euros
Au sujet des nouvelles dispositions relatives au tarif des courses, le ministre indique qu’«après les six premiers mois de l’entrée en vigueur du nouveau cadre légal, l’on peut constater que les prix ont commencé à bouger». Avant, pour François Bausch, de préciser qu’«entretemps, le prix indicatif le meilleur marché pour une course de 10 km, faite un jour normal et incluant la prise en charge (du client) est de 22 euros, tandis que le prix le plus élevé est de 37,60 euros». Sur ce dernier point, le ministre ajoute qu’avant l’entrée en vigueur de la loi «le prix comparable était de 35,60 euros, prix aujourd’hui encore proposé par certaines compagnies (de taxi)».
Par extension, François Bausch rappelle que dans le même temps, «l’offre relative aux marques et à la taille des véhicules de taxi mis en circulation a augmenté». Et les possibilités de réservation d’un taxi par le biais d’un téléphone mobile ont été améliorées par les différents opérateurs de téléphonie. Le ministre estime que cette évolution est une conséquence directe des opportunités offertes par le nouveau cadre légal. Ceci dit, il précise qu’un bilan plus amplement détaillé pourra être établi dans le courant de l’année «lorsque les licences actuellement vacantes auront trouvé preneur».
En ce qui concerne le nombre de licences déjà octroyées, le ministre informe que «622 licences ont été attribuées jusqu’à la fin du mois de mai».
C. D.