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Pharmacies : «Le frein, c’est surtout les financements»


Le Luxembourg compte 99 officines sur son territoire.

Une start-up française a décidé de prendre à bras-le-corps le problème des reprises et ouvertures de pharmacies. Elle souhaiterait dans l’avenir se développer au Grand-Duché.

C’est un fait relevé par le Conseil de la concurrence en 2022 : il n’y a pas assez d’officines au Grand-Duché. Si plusieurs facteurs expliquent cette situation, l’un des principaux problèmes reste l’accès à la reprise ou l’ouverture de ces établissements de santé. Une start-up française dont le siège social se trouve au Luxembourg s’est justement spécialisée dans l’accompagnement financier à destination des jeunes diplômés mais aussi des pharmaciens expérimentés. Son but : trouver des solutions de financement pour ces professionnels. «Pour ouvrir ou reprendre une pharmacie, on recourt souvent à des prêts bancaires difficiles à obtenir, surtout pour les jeunes pharmaciens», explique Feras Hayek, directeur général d’Antaria Pharma.

Donner envie aux jeunes de se lancer

Derrière ce projet, l’idée est surtout d’encourager les jeunes à se lancer sans crainte dans ce domaine. Il cite un exemple français, similaire à la situation luxembourgeoise. «Face aux grandes difficultés à devenir propriétaire d’une pharmacie, beaucoup d’entre eux se dirigent vers les laboratoires pharmaceutiques. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de commerciaux qui travaillent dans les laboratoires, mais de personnes sur le terrain», estime le directeur du cabinet de conseil et de financement. Des jeunes qui peuvent devenir propriétaires de pharmacies, notamment en reprenant les officines de futurs retraités. «Le frein, c’est surtout le manque de financements. Il bloque souvent le départ en retraite des seniors et le début de carrière des jeunes. Si on prend l’exemple de la France, en moyenne, le chiffre d’affaires d’une pharmacie est de 1,8 million d’euros par an. Pour pouvoir ouvrir l’établissement, la banque demande un apport personnel de 400 000 euros. C’est une somme énorme, je pense que 99 % des gens ne la possèdent pas.»

Implantée dans le marché français aujourd’hui, cette start-up envisage à l’avenir conquérir de nouveaux pays dont notamment le Luxembourg, l’Espagne ou encore le Portugal.

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