Le Statec a analysé la répartition de l’emploi résident au Luxembourg à travers les flux de trajets domicile-travail. Le centre et le sud captent le plus d’actifs.
Un chiffre notable, d’abord : en 2021, 73 % en moyenne de la population résidente active travaillait dans une commune différente de son lieu d’habitation. Cette part était même supérieure à 89,5 % dans 17 communes, contre 6 seulement en 2011. Ceci du fait qu’entre 2011 et 2021, la part de résidents ayant un emploi est passée de 43,2 % (205 561) à 48,5 % (287 067), explique le Statec.
Le Grand-Duché compte cinq bassins d’emploi, constitués de 22 communes qui concentrent les emplois de 76,8 % des résidents qui travaillent. Mais il est à noter un contraste majeur entre la partie sud et la partie nord du pays, puisque les agglomérations sud et centre totalisent presque 70 % de l’activité professionnelle, contre 8,1 % au nord.
Le centre, qui englobe neuf communes dont Luxembourg, constituant le premier pôle d’emploi du pays (plus de 109 000), il reçoit ainsi la majorité des flux quotidiens. La capitale à elle seule compte quelque 80 000 travailleurs venus d’une autre commune, alors que moins de 34 000 y vivent. Bertrange, Hesperange, Mamer, Niederanven ou encore Strassen ne sont pas en reste et comptent une part élevée d’emplois et d’actifs résidents. Une différence très marquée apparaît entre les communes du sud, qui semblent avoir des profils plutôt résidentiels (à l’exception d’Esch-sur-Alzette), et celles de la périphérie de Luxembourg, qui offrent davantage d’emplois qu’elles ne comptent de résidents actifs.
Pour le Statec, la forte croissance de la population a logiquement engendré de plus en plus de flux et a intensifié ceux existant. Néanmoins, souligne-t-il, leur structure n’a pas spécialement changé puisque la majorité se fait toujours en direction de Luxembourg. De la même façon, l’institut observe peu de changements au sein de l’agglomération sud, si ce n’est l’apparition de flux depuis Dippach et Reckange-sur-Mess vers Esch-sur-Alzette.