Trois semaines après les premières révélations de l’affaire des Panama Papers, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a annoncé, mardi soir, qu’il allait rendre les documents publics.
L’intégralité des documents issus du cabinet Mossack-Fonseca ne sera pas disponible mais seulement les documents « d’intérêt public », selon l’ICIJ. Une quantité de données qui sera déjà colossale puisque 200000 fichiers seront accessibles grâce à un moteur de recherche développé pour l’occasion.
Le grand public pourra effectuer des recherches sur les sociétés, fondations, trusts et fonds d’investissement issues de 21 juridictions reliées à plus de 200 pays de par le monde, a annoncé l’ICIJ mardi soir.
Des données expurgées
« Quand les données seront rendues publiques, les utilisateurs pourront visualiser le réseau de connections entre les milliers d’entités offshores, et quand ce sera possible, le nom des bénéficiaires issu des fichiers de Mossack-Fonseca », promet l’ICIJ.
Les informations divulguées au public auront été, au préalable, soigneusement triées et références, afin de ne pas dévoiler les informations personnelles telles que les numéros de téléphone ou les adresses email.
Les journalistes qui travaillent sur le dossier Panama Papers ont par ailleurs fait savoir que les révélations n’étaient pas terminées. Au Luxembourg, seul le nom de Claude Marx, directeur de la CSSF, le gendarme financier, a pour l’instant été cité dans les Panama Papers.
Cette mainmise de l’ICIJ sur les documents des Panama Papers ne plaît pas à tout le monde. Sur Twitter, les reproches fusent de plus en plus régulièrement.
Panama Papers is the fattest and fastest punctured hot air balloon, so few docs released, ~.002%, briefly uplifted by 400 blowhards.
— Cryptome (@Cryptomeorg) 22 avril 2016
DC based @ICIJorg is setting a very dangerous & short-sighted international standard where everything is censored by default. #PanamaPapers — WikiLeaks (@wikileaks) 27 avril 2016
C.C.