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OGBL : l’heure de la succession


Le congrès de l’OGBL s’ouvre au Kirchberg avec, en point de mire, la succession de Jean-Claude Reding par André Roeltgen, au poste de président du syndicat.

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La transition à la tête de l’OGBL se fera dans la continuité, dixit André Roeltgen (à dr.), qui succèdera officiellement à Jean-Claude Reding, aujourd’hui. (Photos : François Aussems/Isabella Finzi)

Outre la reprise de flambeau à la tête de l’OGBL, il s’agira d’élire le nouveau comité national qui aura, quant à lui, la tâche primordiale de valider le récent accord conclu avec le gouvernement sur le paquet pour l’avenir.

Le XXXIIe congrès du syndicat majoritaire au Luxembourg se tiendra aujourd’hui et demain au centre de conférences « Hémicycle » du Kirchberg. Si pas moins de 13 points figurent à l’ordre du jour, le tournant de ce grand rendez-vous sera la désignation du successeur de Jean-Claude Reding au poste de président du syndicat, ce dernier ayant pris la décision de ne pas se représenter, pour un éventuel troisième mandat de cinq ans. Son successeur attitré était jusque-là le secrétaire général du syndicat. Il s’agit d’André Roeltgen dont la candidature devra cependant être validée et ratifiée par le comité national.

Une formalité, finalement, qui sera accomplie parallèlement à la ratification par le comité national de l’accord conclu avec le gouvernement, le 28 novembre dernier. Un accord sous forme de compromis qui revoit, sur certains points, les mesures contenues au sein du paquet pour l’avenir.

Le rendez-vous est fixé à 9h ce matin avec l’ouverture et l’allocution du président sortant en guise d’amuse-bouche. Avant le très attendu discours du Premier ministre, Xavier Bettel, qui précèdera ceux de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Bernadette Ségol, et du président de la Fédération générale des travailleurs belges (FGTB) et vice-président de la Confédération syndicale internationale, Rudy De Leeuw. Pour conclure la matinée d’aujourd’hui, l’Allemagne syndicale sera également à l’honneur, avec une intervention programmée du président suppléant de la Deutsche Gewerkschaftsbund/DGB (Confédération allemande des syndicats) de Rhénanie/Palatinat-Sarre, Eugen Roth.

Le plat de résistance sera, lui, servi cet après-midi avec les élections du bureau du congrès et de la commission électorale. De même que l’adoption de l’ordre du jour, avant que Jean-Claude Reding ne passe en revue le rapport d’activités 2009-2013, puis le rapport des finances sur la même période, conjointement avec le trésorier général de l’OGBL, Philippe Da Silva.

> Suppression du poste de secrétaire général

Suivront le rapport de la Commission de surveillance 2009-2013 par son président, Roger Berend, puis les discussions et l’adoption des rapports d’activités et des finances. Il s’agira ensuite de se pencher sur l’avenir, par l’analyse du projet de réforme structurelle auquel aspire l’OGBL, par le biais de l’adoption d’une résolution incluant un cahier des charges pour le futur. Concrètement, « la résolution aura pour mission de fixer des discussions au cours de l’année prochaine qui porteront notamment sur les structures et les statuts de l’OGBL. Il s’agit d’une mission générale qui devra déboucher sur des conclusions à la fin 2015 et sur la tenue d’un congrès extraordinaire avant l’été 2016. Il a, en outre, déjà été décidé par le comité national, qu’il n’y aurait plus de secrétaire général », précise André Roeltgen.

Le clou de la journée sera cependant les différentes élections des secrétaires centraux, mais surtout des instances de l’OGBL : comité national, comité exécutif, bureau exécutif et commission de surveillance.

> Ratification de l’accord par le comité national

L’élection du nouveau président de l’OGBL s’inscrit dans ce processus. Un deuxième point crucial de ce congrès consistera à la validation et à la ratification de l’accord obtenu par le syndicat avec le gouvernement, au sujet du paquet pour l’avenir. En pratique, le comité national se retirera et devra statuer puis avaliser le compromis par un vote de ses membres. Le deuxième jour de congrès sera l’occasion pour le néo-président de l’OGBL de prononcer son exposé de principe, avant que le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, n’y aille de son allocution.

L’après-midi de demain sera consacré à la présentation de la résolution par Nico Clement, membre du bureau exécutif de l’OGBL, puis au discours du ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider. Les différentes allocutions feront certainement largement allusion aux deux mandats consécutifs de Jean-Claude Reding à la tête de l’OGBL et à ses grandes victoires telles que l’introduction du statut unique.

Rappelons enfin que Jean-Claude Reding ne quittera pas pour autant le syndicat au terme de sa remise de fonctions à André Roeltgen : il prendra en effet des fonctions de conseiller du bureau exécutif et sera en charge d’un certain nombre de missions spécifiques, aux niveaux européen, international et de la Grande Région.

De notre journaliste Claude Damiani

 

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