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La monnaie de Beckerich a toujours la cote


Les bekis sont édités par l'imprimerie Faber, qui assure la sécurité des billets en matière de contrefaçon. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Le beki est rentré dans les habitudes sans pour autant faire de l’ombre à l’euro. La seule monnaie alternative de Luxembourg semble avoir encore de beaux jours devant elle.

La monnaie alternative du canton de Beckerich est toujours en activité, après un peu moins de trois ans d’existence. C’est à l’initiative de Camille Gira, actuellement Secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures et ancien bourgmestre de Beckerich, que le Beki avait pu voir le jour en date du premier janvier 2013.

Depuis, la monnaie régionale, ayant la même valeur que l’euro, est toujours utilisée par les habitants du canton. Les responsables de ce projet et les autorités communales envisagent même de prolonger l’expérience, pour trois ans de plus. La plupart des commerces de la région ont joué le jeu, avec plus de soixante-dix enseignes acceptant de prendre part à l’initiative. Si l’engouement a très vite pris, l’utilisation du beki a quelque peu diminué au fil des mois, sans pour autant tomber dans l’oubli.

«Les habitants de la commune utilisent encore occasionnellement le beki, mais ce n’est pas devenu une généralité», selon une habitante de Redange. L’euro n’a pas disparu du canton et de toute façon, tel n’était pas le but. L’objectif, lors de la mise en circulation du beki, était avant tout de relancer le commerce de proximité ainsi que l’économie et le développement local, permettant à l’économie solidaire de progresser par le biais d’une initiative sympathique et originale. «Nous avons pris l’habitude de régler les petits achats à l’épicerie ou à la boulangerie du village, mais pour les grosses courses, on continue à utiliser l’euro», souligne Maggy, une habitante du canton.

Chez les jeunes, l’enthousiasme est cependant plus contrasté : «Certains patrons nous versent une partie du salaire en beki, alors on est bien obligé de l’utiliser. C’est quand même de l’argent. Ce qui est ennuyeux, ce n’est pas le beki, c’est plutôt qu’il n’y a pas autant de magasin qu’en ville (Luxembourg). Et puis on peut toujours échanger les bekis à la banque», explique un groupe d’amis arpentant les rues de Redange.

Jeremy Zabatta

Notre dossier spécial, à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce samedi

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