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Moins d’épreuves au bac : les élèves soutiennent la réforme


Dès l'année scolaire 2017/2018, le nombre d'épreuves écrites à présenter va être réduit à six. (photo archives LQ)

La Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL) approuve la réduction du nombre d’épreuves pour l’examen de fin d’études secondaires. En même temps, plusieurs mises en garde sont lancées.

La note attribuée au projet de réforme du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, est largement satisfaisante. La CNEL voit cependant encore des points sur lesquels cette réforme, valable à partir de l’année scolaire 2017/2018, doit être revue et corrigée. L’information des élèves et le timing pour choisir les épreuves à présenter sont notamment mis en avant.

La longue liste de réformes engagée par le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a été complétée la semaine dernière avec l’annonce d’une révision de l’examen de fin d’études secondaires. Dès l’année scolaire 2017/2018, le nombre d’épreuves écrites à présenter pour obtenir le bac sera réduit à six. Jusqu’à présent, les élèves luxembourgeois devaient présenter onze matières lors de cet examen de fin d’études.

Globalement, cette réforme est accueillie de manière favorable par la Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL). Dans son avis publié dans la foulée de la présentation de la réforme, la CNEL affirme ainsi «approuver» cette démarche. La réforme «permettrait aux élèves de mieux s’investir dans les branches choisies, afin d’obtenir ainsi de meilleures notes et éventuellement même une mention. En outre, cela augmenterait les chances de l’élève d’être admis à l’université de son choix», avance la CNEL.

En ce qui concerne l’idée générale de la réduction du nombre d’épreuves à présenter, les élèves rejoignent donc pleinement leur ministre. Cela ne les empêche pas de mettre en avant une série de points et de mises en garde afin de pouvoir mener à bien cette réforme.

Le complément au diplôme pose question

La CNEL insiste en premier lieu sur une information la plus transparente possible pour les élèves concernés par cette réforme à partir de la rentrée scolaire du mois de septembre prochain. Dans son avis, la CNEL souligne ainsi «l’importance de les informer le plus tôt possible» et «insiste pour que toutes les informations nécessaires soient fournies aux lycées de l’enseignement secondaire avant la fin de l’année scolaire 2016/2017».

La deuxième demande majeure de la CNEL concerne le timing pour le choix des épreuves à présenter. Si le ministère de l’Éducation nationale songe à la fin des vacances de Pâques pour arrêter son choix, la CNEL souhaite voir ce délai avancé. «Pour que les lycées puissent mieux préparer l’organisation des examens et pour permettre aux élèves de prendre des décisions raisonnables, la CNEL demande à ce que les élèves puissent faire leurs choix des épreuves écrites et orales au moins trois mois avant la date du premier examen», peut-on lire dans l’avis.

Après plusieurs malentendus survenus cette année au sujet du calendrier des examens, la Conférence nationale des élèves demande en même temps d’être «avertie et consultée prochainement sur les dates des examens oraux et écrits pour l’année scolaire 2017/2018».

La CNEL s’interroge également sur le nouveau complément au diplôme, qui va prendre en compte les notes des autres branches qui ne font pas l’objet d’un examen à la fin de l’année scolaire. «Notant que le nombre de branches écrites lors de l’examen de fin d’études serait réduit à six, la CNEL insiste pour que les autres branches ne soient pas dévalorisées pour autant et qu’elles soient certifiées convenablement», insiste ainsi l’avis. Un «manque d’informations» existerait encore à ce niveau.

Finalement, la CNEL plaide pour un recours plus systématique à la double correction des devoirs en classe. «Ayant l’intention de contribuer à créer une atmosphère plus équitable dans les lycées», la CNEL propose ainsi «l’introduction de la possibilité d’une double correction sur demande de l’élève». Dans son avis, la CNEL demande à ce que  20  % des devoirs en classe fassent l’objet d’une double correction.

David Marques