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Meisch, un ministre-auditeur sur le terrain


Le ministre Meisch entend supprimer les barrières entre la bureaucratie technocrate, les hauts fonctionnaires, et les directeurs de lycée, professeurs, élèves et parents. (Photo Hervé Montaigu)

Le ministre de l’Éducation nationale a tiré un premier bilan de sa tournée à travers 25 lycées. Cet audit «sur le terrain» lui a permis de déceler des avancées positives, dans les établissements, mais pas que…

Le ministre Claude Meisch est retourné en enfance, le temps d’une tournée qui l’a vu aller à la rencontre des acteurs de l’Éducation nationale. Une démarche résolument pragmatique qui s’inscrit dans la volonté d’un changement de paradigme du côté du ministère de la rue Aldringen, à savoir celle de supprimer les barrières entre bureaucratie technocrate des hauts fonctionnaires du ministère et les acteurs du terrain. «L’objectif est d’être au plus près du terrain tout en laissant aux différents établissements une certaine autonomie de développement propre», a martelé Claude Meisch, mercredi, devant les directeurs, professeurs et les autres responsables des 25 premiers lycées dans lesquels il s’est rendu au cours de la première partie de sa tournée.

Et force est de constater que celle-ci s’est révélée riche en enseignements. Le ministre a pris acte, avec satisfaction, du dynamisme croissant et de la volonté d’innovation effective au sein des lycées visités. «Quelque 150 projets dans les domaines les plus divers du développement scolaire ont été présentés au cours de ces visites», s’est félicité le ministre, qui a évoqué «un véritable potentiel de développement». Cela dit, la boucle est loin d’être bouclée. Encore faut-il concrétiser ces projets et impliquer davantage les parents d’élèves «relativement absents» lors des visites du ministre.

Cinq grands défis à relever

Dans ce sens, le ministère a dégagé cinq défis qui seront débattus lors de journées de concertation et de mise en réseau, à partir de la rentrée 2016/2017, «afin d’aboutir à des cadres de référence qui tiennent compte de la réalité scolaire et donc de la diversité des établissements, comme de l’hétérogénéité des élèves». Les cinq défis en question ont été circonscrits par le ministère comme étant : l’accompagnement, l’encadrement et l’appui, l’orientation scolaire et professionnelle, l’inclusion, la participation des parents et, enfin, l’enseignement et l’apprentissage numérique.

En vue de parvenir à relever effectivement ces défis, Claude Meisch a mis en avant la nécessité du «plan de développement scolaire» que chaque lycée se donnera à partir de la rentrée 2016/2017. Si ces défis appartiennent à présent à l’avenir, le ministre ne s’est pas fait prier pour décrier les gouvernements Juncker du passé et le statu quo du cadre légal existant depuis 2004.

L’héritage de Delvaux

Comprendre que l’héritage laissé par l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Mady Delvaux, s’avère obsolète et que les lycées se sont développés «en dépit d’une législation qui a battu de l’aile».

En clair, le ministre a informé que le Conseil de gouvernement adoptera des textes adaptés à l’air du temps, à la fin du mois. En outre, le projet de loi sur la réforme du lycée sera adapté pour les classes supérieures du secondaire, car le ministre estime que les lycées n’ont pas besoin de sections définies de façon identique sur le plan national, selon la devise «un lycée unique pour tous» : selon ce vœu, les différentes sections (scientifique, linguistique…) devront être déclinées différemment selon le profil du lycée.

Enfin, le ministre a annoncé la création de deux guichets, pour les questions pédagogiques et administratives, «dans le but de faciliter le travail et le dialogue avec les partenaires internes et externes». Au nom de la transparence et du respect de la législation et des cadres de référence dans le contexte du concept d’autonomie des lycées.

Claude Damiani

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