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Martine Hansen : «Il est temps de mettre cartes sur table»


Martine Hansen était d'attaque, jeudi. (Photo : archives LQ/Tania Feller)

Les députés de l’opposition ont été sans pitié, jeudi, pour le gouvernement. La gestion du déconfinement aurait été remplie d’absurdités. L’absence d’un plan concret pour la relance du pays est également fustigée.

Au bout d’un débat marathon, opposition et majorité étaient au moins d’accord sur un point : le confinement décrété en mars était justifié. Second consensus : il faut éviter à tout prix un second confinement. Pour le reste, les critiques ont fusé : gestion du déconfinement peu cohérente, voire absurde, importants défauts en termes de communication, laissez-faire en ce qui concerne les finances publiques ou encore absence d’un plan pour relancer le pays.

«Le Premier ministre ne prend pas ses responsabilités. Il a décidé de repousser à l’automne sa déclaration sur l’état de la Nation. Les gens se seraient attendus à ce que le gouvernement nous présente dès aujourd’hui ce qui les attend», martèle Martine Hansen, cheffe de file du CSV à la Chambre. «Il est temps de mettre cartes sur table», enchaîne-t-elle, fustigeant le fait que Xavier Bettel aurait «uniquement apporté des réponses à des questions qui datent d’hier». Toute perspective d’avenir ferait défaut du côté du chef de la coalition.

Martine Hansen a donc décidé de prendre les devants et s’est mise à plaider pour une «relance» du pays. Sur le plan sanitaire, sur le plan économique, en ce qui concerne la durabilité, sur le plan social et, enfin, sur le plan environnemental. «On a besoin de décisions transparentes, claires et cohérentes», insiste la députée nordiste.

Martine Hansen a été suivie par ses collègues Léon Gloden, Gilles Roth et Marc Spautz pour approfondir les revendications du principal parti d’opposition, notamment en ce qui concerne les finances publiques et le volet social.

«Cela fait 7 ans que j’attends des alternatives»

«Le pays était mal préparé pour faire face à une telle crise», tranche de son côté Fernand Kartheiser. Le député ADR a établi une longue liste d’incohérences de la politique gouvernementale. L’endettement auquel doit aujourd’hui procéder le gouvernement serait «irresponsable» par rapport aux générations futures. «Il ne s’agit pas d’un poids mais d’une préparation pour l’avenir des prochaines générations», répond Marc Baum (déi Lénk). L’élu eschois voit la société à la croisée des chemins à la suite du «traumatisme collectif» vécu ces derniers mois et fustige au passage les 1,1 milliard d’euros de dépenses militaires alors que les PME ne seraient soutenues qu’à hauteur de 90 millions d’euros. Une réflexion du même genre est menée par Sven Clement (Parti pirate) : «Pour sauver les banques en 2008, 18 % du PIB ont été investis. Pour sauver les entreprises et les gens, ce sont 14 à 15 %.»

«Dire que l’on aurait fait autrement est trop simpliste. Cela fait 7 ans que j’attends des alternatives», rétorque en fin de débat le Premier ministre, Xavier Bettel.

D. M.

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