Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’inauguration du 24e salon Vakanz, vendredi, a été l’occasion pour la secrétaire d’État à l’Économie de dresser un tableau du secteur touristique. Près de 300 spécialistes ont pris leurs quartiers dans les différents halls pour conseiller jusqu’à dimanche les Luxembourgeois dans le choix de leurs prochaines vacances.
Un public avide d’évasion s’est massé vendredi après-midi dans les travées de Luexpo. Les portes du salon sont encore ouvertes ces samedi et dimanche. (Photo : Didier Sylvestre)
« Le secteur du tourisme est l’un des rares secteurs qui connaissent une croissance soutenue. » Le constat fait par le directeur de Luxexpo, Jean-Michel Collignon, se base sur les chiffres de la très sérieuse Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations unies. Les milliers de visiteurs attendus ce week-end au Kirchberg contribueront sans doute à cette tendance positive.
Le salon Vakanz est l’occasion pour ses visiteurs d’établir un contact direct avec les centaines d’agents de voyages représentés au salon. « Nous sommes face à un changement de paradigme, explique le directeur de Luxexpo. Les touristes se tournent de plus en plus vers une approche utilisant le support immatériel qu’est internet pour organiser leurs vacances. Le salon Vakanz leur permet de nouer un contact direct avec les spécialistes du voyage. » Et donc de personnaliser à souhait leur futur séjour. Mais la manifestation du Kirchberg ne représente pas que cette valeur ajoutée.
> Le tourisme, un pilier de l’économie nationale
Le salon permet également de promouvoir le tourisme national, qui lui aussi se porte bien, à en croire les chiffres avancés par la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, dont le ministère inclut la direction générale du Tourisme. Le tourisme brasse en effet un chiffre d’affaires annuel d’environ trois milliards d’euros.
De quoi aisément inciter Francine Closener à qualifier le secteur de « pilier de l’économie ». Puis de faire le raccourci avec le développement de l’image de marque du Grand-Duché qui en découle. « Tous les touristes, y compris les touristes d’affaires, qui ont été au moins une fois au Luxembourg sont autant d’ambassadeurs de notre pays. » Son propos est que tous ces visiteurs croisés place d’Armes et place de la Constitution à Luxembourg, dans les différents musées de la capitale, voire dans les nombreux campings de la Petite Suisse luxembourgeoise ou de l’Œsling concourent largement à l’exportation de l’image de marque du pays à l’étranger. Sans parler des retombées économiques directes ou indirectes pour le commerce et l’Horeca.
Au rayon des moins bonnes performances, la secrétaire d’État a déploré le manque d’attraction touristique du sud du pays. Une tendance qui pourrait cependant être inversée par l’emménagement de l’université à Esch-Belval, selon elle. Mais à part cette ombre au tableau, le bilan général est excellent. Une enquête de TNS-Ilres a montré que 88% des touristes recommandent le Grand-Duché. Activités culturelles, gastronomie, œnologie et shopping ressortent du sondage comme étant les principales motivations pour visiter le Luxembourg.
Bref, l’option de vacances au Grand-Duché, sous forme de mini-séjours par exemple, est toujours d’actualité si l’on ne souhaite pas aller à l’autre bout du monde. Ceci dit, une seule chose reste à faire dans les deux cas : aller voir son chef pour qu’il signe une feuille de congés.
De notre journaliste Claude Damiani
