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Luxembourg : énergie solaire et télétravail, le ticket gagnant


Un des témoins de la politique volontariste du gouvernement en la matière : l'installation photovoltaïque sur le toit de la Maison des générations de Schifflange, inaugurée en octobre dernier (photo : Claude Lenert/Editpress).

Au Luxembourg, la production d’électricité a été vertueuse : les centrales photovoltaïques ont atteint un pic historique en produisant un maximum de 12,6 GWh en mars et 20,2 GWh en avril, soit une hausse de 42 % par rapport à 2019. Et grâce au télétravail, sa consommation a été sobre.

Le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire avance deux causes à ce record de production. Déjà, le temps d’ensoleillement enregistré par MeteoLux a été de 306,3 heures en avril, ce qui se situe largement au-dessus de la moyenne de 181,6 heures des années 1981-2010 (+68,6 %).

L’autre cause ne doit rien au hasard et répond à une politique volontariste du gouvernement, soucieux de verdir ses sources d’énergie. En effet, l’augmentation considérable de la puissance installée de panneaux photovoltaïques a joué un rôle accélérateur. Le ministère de l’Énergie s’en félicite dans son communiqué : «Grâce au succès du programme de subventionnement, mis en place l’année dernière, la surface photovoltaïque au Luxembourg a augmenté considérablement par rapport aux années précédentes et la production solaire bat tous les records.»

L’«impact positif» du télétravail

Par ailleurs, le ministère se réjouit de l’«impact positif» du télétravail, adopté par beaucoup pendant le confinement, sur la demande d’électricité. Elle a ainsi diminué de 28,1 % sur la période couvrant la deuxième moitié du mois de mars et le mois d’avril.

Car lorsque dans le secteur tertiaire, et notamment le secteur bancaire, la demande d’électricité a baissé de 27,7 %, le télétravail n’a, dans le même temps, «presque pas eu d’impact» sur la demande d’électricité des ménages pendant cette période : la demande est restée au même niveau que dans les premiers mois de 2020. Il n’est cependant pas fait mention dans le communiqué de l’impact du chômage partiel ou des dispenses de  travail.

Plaidoyer pour le télétravail

«Ces chiffres montrent que le télétravail peut non seulement avoir un potentiel pour mieux concilier famille et travail, améliorer la qualité de l’air, prévenir la congestion et revitaliser la vie villageoise, mais il peut également avoir une influence positive sur notre demande d’électricité. C’est une très bonne nouvelle pour notre politique climatique», avance le ministre de l’Énergie, Claude Turmes. Voilà de quoi apporter de l’eau au moulin des pétitionnaires qui souhaitent davantage de télétravail.

Et il ajoute : «Nous avons besoin d’une stratégie et de règles bien définies afin de continuer le développement du télétravail et d’offrir aux salariés les meilleures conditions et sécurités possibles pour l’avenir.»

LQ