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Luxembourg : baisse des infections, Asselborn veut des retraits de liste rouge


Jean Asselborn, le ministre des affaires étrangères luxembourgeois, souhaite des assouplissements vis-à-vis de l'Allemagne notamment (Photo : AFP).

La semaine passée, le Covid-19 semblait en recul au Luxembourg, selon des chiffres communiqués mercredi par le ministère de la Santé. Pourtant le pays demeure sur de nombreuses listes rouges, vis-à-vis de l’Allemagne par exemple, ou du Royaume-Unis.

Le nombre de nouvelles infections est de 50 pour 100 000 résidents luxembourgeois et le virus n’a été à l’origine que de trois décès contre six la semaine précédente. Le nombre de tests PCR réalisés est également en baisse : 50 000, soit 17 000 de moins. Ils ont permis de dépister 354 nouvelles infections. Deux cents de moins que la semaine précédente. Quatre-vingts pour cent d’entre elles concernaient des résidents. Le taux de tests positifs est donc passé de 0,78 % à 0,71 %.
En se basant sur ces chiffres, la ministre de la Santé a estimé mardi lors d’une réunion de la commission parlementaire de la Santé qu’«aucun allègement (ni durcissement) des mesures restrictives n’est envisageable pour le moment». Le taux moyen d’infection est de 0,72. Cela signifie que chaque personne peut transmettre le virus à 0,72 personne.

1 103 personnes sont actuellement à l’isolement

922 personnes dépistées seraient encore atteintes du virus, soit 300 de moins que fin juillet. 1 103 personnes sont actuellement à l’isolement, 200 de moins que la semaine précédente. 1 335 personnes ont été placées en quarantaine de manière préventive (600 de moins que la semaine précédente). 49 personnes sont encore hospitalisées (19 de moins que la semaine précédente), dont sept en soins intensifs (une personne de plus que la semaine précédente). Le taux d’occupation des lits en soins intensifs est de 7,8 % et l’âge moyen des personnes hospitalisées est de 52 ans (57 la semaine précédente). La moyenne d’âge générale des personnes atteintes est de 36 ans.

Sophie Kieffer

Sortir de la liste rouge allemande ?

On le sait, nos voisins allemands sont plutôt inflexibles concernant l’évolution du coronavirus à leurs frontières. Jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a écrit à son homologue Heiko Maas pour signaler qu’il n’y avait plus de raison pour que Berlin considère le Grand-Duché comme «zone à risque». Et cela chiffres à l’appui.

Le ministre rappelle que le Grand-Duché est passé sous la barre fatidique des 50 cas pour 100 000 habitants fixée par les autorités allemandes. Selon le ministre Jean Asselborn, il n’y a donc plus de raison pour Berlin de classer le Grand-Duché comme zone à risque. Dans sa missive, le membre du gouvernement luxembourgeois souligne tous les efforts du pays pour lutter efficacement contre la pandémie. Il a notamment mis en avant la campagne de tests à grande échelle qui permet de circonscrire rapidement les nouveaux foyers d’infection et de limiter fortement la propagation de la maladie. Jean Asselborn a dit à son homologue allemand son espoir que les restrictions et les contraintes pour ceux qui veulent voyager vers le Grand-Duché décidées par Berlin soient levées dans les plus brefs délais.

Rappelons quoiqu’il en soit que les länder les plus proches de la frontière émettent une tolérance vis-à-vis du Grand-Duché (pas de quarantaine pour les frontaliers, ni pour les courses transfrontalières ou des virées de moins de 72 heures).

Laurent Duraisin