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L’Uni, une boîte à outils pour l’emploi


Luxembourg – L’université du Luxembourg, qui veut améliorer l’employabilité de ses diplômés, a mis en place le « pass carrières », pour préparer l’après, dès la formation.

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Anh Ngoc Phuong et Céline Couronne, étudiantes, ont reçu leur certificat des mains d’Eric Tschirhart et de Romain Raux. (Photos : Isabella Finzi/Didier Sylvestre)

En contact régulier avec le monde de l’entreprise, « aussi bien les plus gros employeurs du pays que les PME », assure le vice-recteur Éric Tschirhart, l’université cherche à connaître l’avis que portent les entreprises sur les diplômés issus du sérail. Globalement, ils sont positifs mais « s’ils reconnaissent que les étudiants disposent de solides connaissances, ils notent aussi qu’il existe une vraie marge de progression au niveau des compétences sociales », explique le conseiller d’orientation de l’université, Romain Raux.

Les employeurs ont notamment remarqué que les diplômés de l’Uni peinaient à verbaliser leurs savoir-faire. « Il manque le nœud rose pour emballer le tout ! », synthétise Éric Tschirhart.

> « Cela m’a vraiment aidé »

Pour remédier à ces lacunes, l’université propose depuis septembre dernier le pass carrières. Sur la base du volontariat, les étudiants peuvent s’inscrire à des ateliers leur permettant d’étoffer leurs savoir-faire. En participant à 6 des 22 ateliers offerts, ils obtiennent un certificat pass carrières. « Il ne donne pas de crédits, bien que j’y sois favorable, mais il est inscrit au supplément de diplômes, qui reste un document officiel », précise le vice-recteur.

Concrètement, ces ateliers sont regroupés en trois thèmes : les techniques de recherche d’emploi (rédaction de CV et de lettre de motivation, entretien d’embauche), le savoir-faire et les compétences ainsi que le développement du savoir-être (gestion du stress…).

Les intervenants sont issus de l’université (conseillers d’orientation, psychologues…) ou de l’extérieur. Des collaborations sont en place avec des partenaires (le centre de psychologie et d’orientation scolaires, l’université de Trèves, la Chambre de commerce…) ou des consultants (Deloitte, Telindus…).

Sans doute que le plus original des ateliers, « et aussi l’un des plus demandé », rapporte Romain Raux, est celui donné par la Ligue luxembourgeoise d’improvisation théâtrale qui vise à donner de l’assurance lors des prises de parole en public !

« Cela m’a vraiment aidé, assure Céline Couronne, qui – avec Anh Ngoc Phuong – a reçu hier ses premiers certificats. Particulièrement ceux sur la rédaction de CV et de lettres de motivation, que l’on n’écrit pas de la même façon selon le pays où on les envoie. Je n’avais jamais appris cela. Il y a bien des modèles sur internet, mais je n’étais pas convaincue. Mais là, ce sont des professionnels qui nous ont conseillés. » Et n’allez pas dire qu’en proposant ces ateliers, l’Uni va au-delà de sa mission première ! « Au contraire, nous avons le devoir de donner le maximum de chances à nos étudiants pour qu’ils s’insèrent au mieux dans leur vie professionnelle, assène Éric Tschirhart. Si les entreprises reconnaissent que leurs employés qui sont passés par l’université sont performants, c’est bon pour nos étudiants… Mais c’est aussi bon pour nous. Avoir une bonne réputation, c’est important ! »

De notre journaliste Erwan Nonet

 

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