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Logements au Luxembourg : vers plus de grands projets publics


Le plan du ministre du logement ? Se servir du fonds mis en place pendant la crise comme outil de planification à long terme (Photo : DR).

Le ministre du logement Henri Kox est revenu ce mercredi sur les défis du logement, « importants avant la crise et plus importants encore après », si une crise économique suit. L’idée de pérenniser le fonds spécial mis en place en avril fait son chemin : il s’agirait de bâtir de grands projets publics et abordables avec.

« Avant cette grave crise sanitaire, le problème du logement était un sujet important, et il va le rester », a constaté Henri Kox en introduction de son propos.

La construction du logement abordable va devenir d’autant plus cruciale avec « cette crise sanitaire qui peut devenir une crise économique ».

Pour arriver à concentrer tous les moyens, tant sur le logement abordable que sur la dimension écologique de ces nouvelles constructions, « il faut un instrument », explique Henri Kox. Cet instrument est identifé : le fonds spécial mis en place pendant la crise, début avril. « Ce fond permet une meilleure planification, sur le format pluriannuel. Les projets prennent plusieurs années et ce fonds va apporter de la visibilité aux responsables publics : que construit-on ? Qui construit ? Où ? », a énuméré le ministre. Les communes seront pleinement dans la roue de cette logique, « en tant que partenaires de premier plan ».

Comment acheter du terrain constructible ?

Le problème des achats de terrains constructibles est toujours un enjeu fort, « avec 90% des terrains au main des privés ». Une stratégie « d’identification des terrains les mieux constructibles parmi les terrains disponibles est à l’oeuvre. Je suis sûr que nous allons pouvoir acquérir plus facilement du terrain par la suite. » D’une façon générale, Henri Kox a expliqué qu’il ne faudrait « plus perdre de terrains ou de logements publics au profit du privé, comme ça a pu être le cas par le passé ».

Henri Kox a insisté sur la location qui doit « primer à l’avenir », dans un pays fait de propriétaires, ce qui multiplie les possibilités de plus-value.

Il a présenté un projet plus précis à Kehlen, dénommé « projet Elmen », en partenariat avec la SNHBM : tout un village va être créé dans les dix prochaines années, de 800 logements pour 2200 habitants : « Ce sera, en taille, l’équivalent de la 76e commune du pays ! », a insisté le ministre, évoquant 28% du plan financé par l’état, sur la facture totale de 268 millions d’euros. La moitié de ces logements ne seront disponibles qu’en location longue durée (plus de 90 ans). « Ces logements resteront aux mains du public à l’avenir, ils seront abordables, ils respecterons l’environnement, le caractère du village et l’exigence d’une mobilité futuriste sans voiture. Ces dernières seront regroupées dans des parkings spécifiques, à part. » Ce projet n’a été rendu possible que grâce au nouveau fonds, a précisé le ministre.

Henri Kox a précisé que des reconversions de friches (Wiltz, Dudelange) étaient également en bonne voie, sur l’idée de plus de logements abordables et durables.

Hubert Gamelon

Des locataires « protégés pendant la crise »

Henri Kox est revenu sur la gestion des situations compliquées pendant la crise. « Ce qui a compté pour nous, c’était l’importance de protéger les locataires les plus vulnérables. Nous avons fait en sorte que personne ne puisse être mis à la porte. Nous avons augmenter la hausse de subvention au loyer. Nous avons enfin revue les règles d’éligibilité à ces subventions. » Henri Kox a mis l’accent sur l’effort d’écoute des organismes de logements sociaux qui gèrent plus de 4 500 locataires au Luxembourg. « Ils ont eu jusqu’à 700 appels par jour, alors que normalement ça tourne autour de 300 par jour. »

Un commentaire

  1. Stéphane Bosman

    « une mobilité futuriste sans voiture. Ces dernières seront regroupées dans des parkings spécifiques, à part.  »

    On sent bien le projet idéologique. Ca va être fun la vie. Simple exemple, on revient des courses avec un coffre chargé, on fait quoi ? On fait des aller-retours sous la pluie avec des sacs ?

    Et j’imagine qu’ils trouveront malin de ne pas prévoir suffisamment de places de parking.

    Le projet typique du politicien qui se déplace avec chauffeur et à qui on livre tout dans sa maison.

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