Réunis jeudi soir à Bonnevoie, les militants de déi Lénk n’ont pas manqué de fustiger le gouvernement en place. Plus particulièrement, la politique du logement pénalisant les locataires et le phénomène des travailleurs pauvres ont été pointés du doigt.
Le bal des pots de nouvel an des partis est lancé pour de bon. Jeudi soir, à côté du CSV et de l’ADR, déi Lénk avait aussi convié leurs militants pour lancer l’année électorale 2023.
Il est revenu à la co-porte-parole Carole Thoma de jeter un regard sur l’année écoulée, tout en dressant les priorités que se fixe le parti d’opposition en prévision des législatives du mois d’octobre.
«Un changement de système»
Premier constat : le gouvernement sortant est «de facto mort». La responsabilité prônée par le DP du Premier ministre, Xavier Bettel, ne serait qu’un leurre. La liste des manquements énumérés par Carole Thoma est longue : manipulation de l’index, logement, inégalités sociales, pauvreté… «Lors des cinq années à venir, on ne peut pas se permettre de continuer ainsi», lance la co-porte-parole.
Au lieu du maintien d’une politique néo-libérale, appuyée par une croissance aveugle, le Luxembourg aurait besoin d’un «changement de système». «Il nous faut créer une société plus équitable et durable. À la Chambre, déi Lénk sont les seuls à s’engager vraiment pour un peu plus d’équité», clame Carole Thoma.
«Une voix pour déi Lénk, un signal»
Le logement reste une préoccupation majeure. «Dans une société où il semble qu’il n’existe rien de plus important que la propriété, ce sont les locataires qui, par températures négatives, se voient expulsés de leur logement s’ils ne sont plus en mesure de payer leur loyer», fustige Carole Thoma, en faisant référence à la loi très défaillante sur la mise en suspens de déguerpissements.
Le phénomène des travailleurs pauvres est l’autre sujet mis en avant, jeudi soir. Carole Thoma lance un appel en vue des élections : «Une voix pour déi Lénk sera un signal envoyé à tous les gens qui au jour le jour tournent en rond, mais qui, malgré un emploi, doivent vivre dans la pauvreté».
Déi Lénk compte actuellement deux sièges à la Chambre, occupés par Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti.
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