Entre le 21 avril et le 22 mai, les 5400 élèves de 15 ans des 44 écoles post-primaires participent à la 6e étude internationale PISA, qui sera réalisée pour la première fois entièrement sur ordinateur. En 2012, la dernière étude avait montré des résultats plus faibles au Luxembourg que dans la moyenne des pays de l’OCDE.
Organisée tous les trois ans dans les pays de l’OCDE (à des fins de comparaisons internationales), l’édition 2015 de l’étude PISA (*) porte principalement sur les sciences. Les exercices demandent à l’élève d’expliquer des phénomènes de manière scientifique, de concevoir et évaluer des études scientifiques, et d’interpréter des données et des preuves d’une manière scientifique. PISA 2015 (voir la présentation sur le site du ministère de l’Éducation nationale) analyse également les performances en compréhension de l’écrit et en mathématiques.
Au Luxembourg, pratiquement tous les élèves nés entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 1999 sont testés (à l’exception des élèves des classes de 7e et 8e du régime préparatoire, des classes d’accueil et des classes «initiation professionnelle divers métiers»).
Appliquer les connaissances dans un contexte proche de la vie réelle
Les épreuves se déroulent le matin et ont une durée de 3,5 heures. Pour la première fois, les tests PISA auront lieu entièrement sur ordinateur. Dans les écoles publiques, le test se fait indifféremment en allemand ou en français, au choix de l’élève. Dans les écoles internationales dont la langue d’enseignement est l’anglais, le test se fait en anglais.
Au total, 72 pays et plus de 500 000 élèves participent à la 6e édition. Les résultats seront publiés en décembre 2016.
Le but n’est pas d’évaluer la maîtrise des différentes matières qui figurent dans les programmes scolaires nationaux, mais de vérifier si les élèves sont capables, à la fin de leur obligation scolaire, d’appliquer leurs connaissances et compétences dans un contexte proche de la vie réelle.
L’édition 2012 (les résultats ici et les commentaires du gouvernement là) avaient montré que les résultats des élèves luxembourgeois restaient légèrement inférieurs à la moyenne de l’OCDE en mathématiques, sciences naturelles et lecture, malgré une légère amélioration dans les deux derniers domaines.
Le poids du statut socio-économique et de la langue parlée à la maison
En comparaison internationale, le Luxembourg présente « l’un des plus grands écarts entre les élèves favorisés et leurs camarades défavorisés », avait mis en évidence l’étude PISA 2012. Les performances des élèves varient également considérablement selon la première langue parlée à la maison : les élèves qui parlent le luxembourgeois ou l’allemand à la maison obtiennent des scores plus élevés que leurs camarades qui parlent le français, le portugais ou une langue des Balkans.
En outre, l’étude PISA 2012 révélait « la corrélation entre la langue parlée à la maison, le statut migratoire et le statut socio-économique, laquelle crée un désavantage cumulatif ».
« La gestion de l’hétérogénéité sociale et culturelle de ses élèves demeure le grand défi de l’école luxembourgeoise », écrit le ministère dans son rapport sur le PISA.
(*) Programme for International Student Assessment.