Prudent au volant, Paul Hammelmann peut rapidement perdre son calme lorsqu’on malmène la sécurité routière !
Ça y est, la vieille promesse de l’installation de radars automatiques va devenir réalité, se réjouit le président de la Sécurité routière, qui espère bien les voir fleurir sur les routes luxembourgeoises.
Début 2007, le ministre Lucien Lux annonçait l’installation d’une vingtaine de radars automatiques… en 2008. C’est drôle, non ?
Paul Hammelmann : (Il rit) C’est pas mal ça ! Plus sérieusement : qu’est-ce qu’on aurait sauvé comme vies humaines s’il avait tenu parole. Ce dossier a traîné trop longtemps. Heureusement, cette fois, c’est bon, les radars arrivent.
Quand ? Ils avaient été annoncés pour 2015, on parle maintenant de 2016…
Le ministre [du Développement durable et des Infrastructures] François Bausch l’a répété récemment, les radars seront installés début janvier 2016. Il a même ajouté : « Et si je dois aller les acheter moi-même, j’irai ! » Oui, ça a été long, car il fallait déjà boucler le difficile volet politique, ce qui a été fait. Il ne reste donc que le volet technique.
On parle donc d’une vingtaine de radars fixes et de six mobiles…
Pour nous, ce qui est important, c’est le fait que l’arrivée des radars soit largement médiatisée. Pour qu’à la fois les résidents, les frontaliers, le transit, tous sachent que, dorénavant, l’impunité au Luxembourg, c’est fini. Alors que notre mortalité est bien pire que chez nos voisins, on persistait à ne pas installer de radars. C’est une honte. Ce qui doit changer, c’est ce sentiment qu’ici, il y a moins de contrôles qu’ailleurs.
Vous avez plaidé pour plus de radars automatiques : 225, voire 700.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est une étude internationale qui a estimé qu’avec ces 700 radars, les routes luxembourgeoises seraient plus sûres, au niveau des excès de vitesse en tout cas. De toute façon, le but n’est pas de s’arrêter à 30 radars. Ce ne sera qu’un début.
Mais 700 radars ! La France en compte 4 000…
Oui, ça fait beaucoup. Mais ça serait comme la Suisse, un pays où je préfère rouler, car je risque moins. En Suisse, quand vous louez une voiture, on vous dit « respectez les limites car vous êtes sûr d’être contrôlé ». Est-ce que c’est le prix à payer ? C’est dommage, mais je pense que oui. Car les gens craignent plus la sanction que l’accident.
Entretien avec Romain Van Dyck
A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce lundi 5 octobre
Comme si la vitesse était la cause de tous nos maux! Il faut savoir qu’en France, la première fonction des radars est de remplir les caisses de cet état impécunieux (et qui pourtant ponctionne ses citoyens comme personne). La vitesse est sans doute un facteur aggravant mais très rarement la seule cause d’un accident. mais c’est tellemnt plus facile de mettre des radars que de contrôler les conducteurs en sortie de tavernes, de bars ou de boîtes de nuit, surtout les Vendredi et Samedi soir.