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Les milieux d’affaires, fidèles de chd.lu


D'une manière générale, 75 % des visites du site se concentrent sur la rubrique «Travail à la Chambre» et ce sont les pétitions qui attirent le plus de monde, avant la recherche de dossiers législatifs. (capture d'écran chd.lu)

Le site internet de la Chambre des députés va connaître un nouveau lifting après le dernier subi en 2009. Les visiteurs sont priés de participer au questionnaire. Ils sont plus de 500 000 par mois.

Le site chd.lu est particulièrement apprécié des milieux économiques et financiers. Cabinets d’avocats, auditeurs, grandes banques mais aussi justice et police comptent en leur sein le plus grand nombre d’abonnements. Le site est un indispensable outil de travail pour de nombreux visiteurs quotidiens.

Auteurs et rapporteurs de projet de loi seraient-ils satisfaits de constater que le texte qu’ils présentent figure dans le top 10 des plus consultés sur le site de la Chambre des députés. Un peu fiérots quand même. Ce classement existe, comme d’autres chiffres qui témoignent de la vitalité du site chd.lu, actuellement en quête de modernité.

C’est précisément dans ses actualités que la Chambre des députés lance son appel à participer au sondage qui lui permettra de renouveler son site internet dans le plus large intérêt des utilisateurs. Ils sont nombreux. « Nous avons enregistré 1  450  000 visites sur les 18 derniers mois, dont 535  000 les six derniers mois, un chiffre en hausse », informe Sarah Brock, du service des relations publiques.

Qui sont-ils et que consultent-ils? La Chambre ne demandant aucun renseignement sur le statut des utilisateurs de son site, c’est par le biais des abandonnements que l’on constate que les gros cabinets d’avocats, les auditeurs économiques et financiers, la justice et la police comme les grandes banques de la place sont de loin les plus nombreux à suivre l’actualité législative, après les parlementaires eux-mêmes et les membres de leur fraction. Le site compte ainsi 2 400 abonnés.

L’abonnement permet d’être alerté de l’évolution d’un projet de loi dans le processus législatif. « Nous alertons dès qu’une nouvelle relation avec ce projet de loi est détectée », explique Maurice Molitor, du même service des relations publiques. D’une manière générale, 75  % des visites du site se concentrent sur la rubrique «Travail à la Chambre» et ce sont les pétitions qui attirent le plus de monde, avant la recherche de dossiers législatifs.

Le projet de loi réformant les sociétés commerciales est le plus consulté parmi les abonnés. Arrivent ensuite le texte sur la fondation patrimoniale, celui sur les associations sans but lucratif, le texte sur le droit de la faillite et plus loin la transposition de la directive sur les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Ce sont clairement les milieux économiques qui sont les plus fidèles utilisateurs du site.

Le forum ne prend pas

Les visites se concentrent pour 20% sur la rubrique «Actualités», ce qui ravit Sarah Brock qui l’alimente à 90 %. La chargée des relations publiques prépare un mémoire dont le sujet est précisément la réforme du site de la Chambre des députés. « Ce lifting sert de base à son travail de réflexion et nous espérons avoir beaucoup de retours avec ce questionnaire pour pouvoir l’améliorer pour mieux en profiter », indique dans la foulée Maurice Molitor.

Certains utilisateurs se sont plaints d’une certaine complexité du site. D’autres ne trouvent pas les vidéos, la pétition qu’ils cherchent, bref le service relations publiques a déjà eu l’occasion d’entendre les visiteurs réclamer du changement.

Si le site est bien fréquenté, le seul regret de ces gestionnaires reste le flop total du forum de discussions autour des pétitions. « Techniquement, il fonctionne, mais la discussion n’a pas lieu. Les gens préfèrent les réseaux sociaux pour s’exprimer sur ces sujets », doit constater Maurice Molitor. Par conséquent, le service est géré quasiment par une seule personne qui vérifie les signatures par rapport au registre national et le reste c’est l’informatique qui s’en charge.

Geneviève Montaigu