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Les jeunes luxembourgeois souhaitent plus de transports la nuit


De g. à d. : Paul Matzet (déi gréng), Patrick Weimerskirch (LSAP) et Michael Agostini (DP), hier. (Photo : Alain Rischard)

La jeune garde politique exige un transport nocturne adapté aux envies de sorties. Les jeunes du DP, de déi gréng et du LSAP estiment que le transport des jeunes, en particulier ceux issus du nord et du sud du pays, laisse à désirer.

Le gouvernement, dans l’espoir de remédier au problème de la congestion du trafic auquel le pays se voit confronter un peu plus chaque jour, s’est lancé dernièrement dans quelques vastes projets d’urbanisation, comme la transformation du centre Hamilius, la construction d’un point d’échange à hauteur de l’arrêt de gare Kirchberg-Pfaffenthal à Luxembourg ou encore l’aménagement de la capitale pour y accueillir prochainement le retour du tramway.

Lors d’une conférence de presse conjointe, les jeunes verts, démocrates et socialistes ont réclamé, hier, des mesures similaires permettant de «garantir aux jeunes de retourner chez soi en toute sécurité, en fin de semaine et pendant les jours fériés», soulignant leur détermination à «réduire les inégalités régionales». Le communiqué insiste également sur la nécessité de garantir «un transport public de proximité de qualité» indépendamment du «lieu de résidence».

Pour que cette revendication ne reste pas vaine, les jeunes politiques ont eux-mêmes élaboré un modèle alternatif à l’organisation actuelle du transport nocturne. Celui-ci prévoit deux lignes de train supplémentaires, les week-ends et jours fériés, de minuit à 6 h du matin. Pour les jeunes représentants des partis politiques, leur alternative aurait le mérite de s’adapter aux fermetures des bars et boîtes de nuit.

Point de départ à Kirchberg-Pfaffenthal

Cette proposition semble capricieuse. Or Luxembourg compte plus de 300 bars et discothèques. On y trouve donc la plus grande concentration de lieux de sortie sur le territoire. Par conséquent, notent les jeunes politiciens dans leur communiqué, dans la capitale «l’exigence d’un transport nocturne est la plus grande».

Le modèle élaboré par leurs soins prévoit de faire de la station ferroviaire de Kirchberg-Pfaffenthal un «point de départ», car particulièrement «adapté» à cet effet. Les jeunes socialistes, démocrates et verts aimeraient qu’il soit «ouvert, bien illuminé et construit selon les meilleurs standards de sécurité». Aux yeux des jeunes politiciens, les lignes de train devraient également couvrir l’ensemble du pays «afin d’augmenter l’offre pour les concitoyens du nord et du sud» auxquels, ce faisant, on offrirait une «alternative concrète à la voiture», réduisant par là «le risque d’accidents pour cause de conditions climatiques adverses, alcool ou fatigue». En une «deuxième phase», les jeunes politiciens invitent les communes à développer leur offre par la mise en place d’un système de navettes qui permette de ramener chez lui tout habitant dans sa commune.

Les jeunes socialistes, démocrates et libéraux ne s’opposeraient pas non plus à l’idée d’un transport public de proximité garanti jusque tard le soir pendant les jours ouvrables.

Frédéric Braun

Le projet alternatif (à g.) à la situation actuelle des transports nocturnes.

Le projet alternatif (à g.) à la situation actuelle des transports nocturnes.

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