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Les fraudes et trafics à la frontière belge n’échappent pas au scanner luxembourgeois


Belges et Luxembourgeois renforcent leur collaboration sur le plan de la lutte contre le terrorisme, les fraudes et les trafics de tous types : cigarettes, alcool, stupéfiants, armes, contrefaçons, argent liquide, objets d'art et êtres humains. (photo Alain Rischard)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a signé mercredi un accord de collaboration avec son homologue belge, permettant l’utilisation du camion scanner des douanes luxembourgeoises sur le territoire belge.

Acquis fin 2012, le camion scanner de l’administration des Douanes et Accises voit son champ d’utilisation étendu au territoire belge. Ce camion-douanier, doté de la technologie de pointe, permet d’identifier en une fraction de seconde la cargaison d’un camion de marchandise, grâce à son scanner ultrapuissant.

Il constitue un outil primordial qui permet aux douaniers de comparer ce qui est détecté aux rayons X à ce qui est indiqué sur les documents de bord du chauffeur routier. «Le scanner détecte et distingue la nature organique ou non organique d’une remorque ou d’un conteneur. De plus, il offre une assistance de premier plan lorsqu’il s’agit d’inspecter des véhicules au service de la direction des Opérations sécuritaires de notre administration», souligne Guy Loesch, chef de division de la direction en question. Car outre la contrebande et les trafics en tous genres, la menace terroriste est forcément dans les esprits de tous les douaniers, qu’ils soient luxembourgeois, belges ou autres.

Complémentarité avec les chiens renifleurs

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, l’a d’ailleurs rappelé, avant de prendre sa plume et de signer l’accord de collaboration, à l’aire de Hondelange, située le long de l’autoroute E411, soit à quelques encablures du point frontière de Sterpenich : «Grâce à cet instrument, nous pouvons également lutter contre le terrorisme et le trafic d’armes», a-t-il souligné. En attendant de s’attaquer à ces deux fléaux, le camion scanner des douanes peut se vanter d’avoir déjà, par le passé, effectué de belles prises. Et cela sans devoir ouvrir le véhicule contrôlé ou «fourrer son nez» à l’intérieur. Et les politiques se félicitent de cette manière de procéder, qualifiée par Pierre Gramegna de «non intrusive». Sans parler du gain de temps, puisque le camion peut scanner dix véhicules à l’heure. Au niveau des prises, outre celle de 60 kg de cannabis qui a tout récemment été réalisée, les douaniers luxembourgeois ont saisi, en 2013, un camion rempli à ras bord de cigarettes, d’une valeur de plusieurs millions d’euros. Plus récemment, ce sont des clandestins qui ont pu être détectés.

En clair, la valeur ajoutée de ce camion est incommensurable, depuis la suppression des frontières dans l’espace Schengen. Les Belges n’en finissent plus de remercier les Luxembourgeois. Cerise sur le gâteau, les chiens renifleurs des douanes luxembourgeoises, qui ne peuvent travailler que sur de courtes durées, dixit Guy Loesch, se révèlent complémentaires à la machine, aussi technologique qu’elle soit.

Claude Damiani

Prise de 60 kg de cannabis à Dudelange-Zoufftgen

L’affaire a été révélée mercredi par l’administration des Douanes et Accises. Une belle prise de 60 kg de cannabis a, en effet, été réalisée il y a quatre semaines, au point frontière de Dudelange-Zoufftgen, en coopération avec la douane française.

La drogue se trouvait dans une cache aménagée dans un autobus qui ne transportait pas de passagers. Si le chien renifleur des douanes françaises n’y a vu que du feu, le scanner luxembourgeois n’a pas failli.

L’autobus transitait par le Luxembourg, après être parti du Maroc et avoir traversé l’Espagne. Sa destination finale était le Royaume-Uni.

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