Accueil | Politique-Société | Les défis européens au cœur des discussions

Les défis européens au cœur des discussions


L’Europe de la défense et l’élargissement de l’UE ont été les premiers thèmes abordés. 

La nouvelle sous-commission destinée aux affaires européennes a tenu sa première réunion à la Chambre, lundi.

La sous-commission de la commission des Affaires étrangères et européennes a tenu sa première réunion, hier. Ce nouvel organe est destiné aux «affaires européennes». Et il y a fort à faire.

Des questions concernant une stratégie industrielle de défense européenne et les préparations à l’élargissement étaient à l’ordre du jour de ce rendez-vous.

Sous la présidence de Gusty Graas (DP/président), les députés Christophe Hansen (CSV), Franz Fayot (LSAP), Fred Keup (ADR), Meris Sehovic (déi gréng), Ben Polidori (Parti pirate) et David Wagner (déi Lénk) étaient réunis.

Pour Gusty Graas, il s’agit d’un saut qualitatif qui montre que la Chambre des députés a l’intention de se focaliser davantage sur les dossiers européens. Lors de cette première, les députés européens Charles Goerens (DP), Christophe Hansen (CSV) Tilly Metz (déi gréng), Marc Angel (LSAP) et Isabel Wiseler-Lima (CSV) étaient présents.

Les questions de défense étaient au cœur des premières discussions et les députés ont souligné la nécessité de réindustrialiser l’Europe dans ce domaine. C’est une course contre-la-montre, a souligné un député européen, surtout à un moment où s’amorce un mouvement de retrait de la part des États-Unis.

Les besoins de financement sont énormes, avec une augmentation prévue de presque 1 000 milliards d’euros, a-t-il été dit lors de la réunion. Une idée, exprimée par plusieurs députés, est de pousser la spécialisation des pays. Le Luxembourg pourrait, par exemple, se spécialiser dans le domaine de l’espace et des satellites.

Autre sujet évoqué : plusieurs députés ont aussi regretté que la discussion sur l’élargissement n’ait pas vraiment lieu au niveau des Parlements nationaux. Ils constatent que des promesses sont faites aux 9 candidats à l’adhésion à l’UE, sans qu’un débat de fond sur le fonctionnement de l’Union européenne ne soit mené.

Certains ont plaidé pour l’organisation d’une convention européenne à ce sujet. Les exigences concernant l’acquis communautaire pour le marché intérieur, trop élevées, selon un député, ont été abordées.

Les pays doivent ouvrir leurs marchés trop vite et cela peut entraîner des incidences négatives sur leur économie, selon ce député. L’instauration d’une adhésion progressive par étapes a été suggérée. Un débat sur l’abandon du principe de l’unanimité aux votes a eu lieu également.