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[Communales] Le plan de bataille de l’ADR


Le secrétaire général de l'ADR, Alex Penning, et son président, Jean Schoos (2e et 3e à partir de la g.), ont défini six priorités en vue des élections communales du 8 octobre. (photo Hervé Montaigu)

Le Parti réformiste d’alternative démocratique a ficelé son programme électoral en vue de l’échéance du 8 octobre. Il se base sur six priorités : l’accessibilité au logement, la sécurité publique, la mobilité, la famille, la langue luxembourgeoise, ainsi que l’accueil de réfugiés selon certaines conditions.

C’est en catimini que l’ADR a bouclé son programme électoral, à l’issue d’un congrès qui s’est tenu samedi dernier. «Nos membres se sont accordés sur un programme relativement volumineux, mais qui fait ressortir six priorités et 15 points non moins importants à nos yeux», a informé, mercredi, le secrétaire général du parti, Alex Penning.

Si le parti entend présenter «massivement» des listes de candidats dans les communes fonctionnant suivant un scrutin à la proportionnelle, et un nombre moindre de listes dans les autres, l’ADR aspire également à proposer une véritable alternative aux politiques menées au niveau local. Selon cette volonté, son slogan, «L’alternative pour votre commune», est sans ambiguïté aucune, et c’est en suivant ce maître-mot que l’ADR partira en campagne.

En premier lieu, l’ADR a pour objectif de s’attaquer à l’accès au logement. «Il est inacceptable que des personnes nées et travaillant au Luxembourg soient obligées de chercher un logement abordable de l’autre côté de la frontière», s’insurge le président du parti, Jean Schoos. «Pour remédier à ce problème, l’ADR a entrepris de mettre des propositions sur la table afin que les salariés percevant des petits et moyens revenus puissent trouver un logement sur le territoire grand-ducal», assure encore le médecin vétérinaire de profession.

Sur un second point, le Parti réformiste d’alternative démocratique promet d’assurer la sécurité publique pour tout un chacun. «Le bien-être humain passe obligatoirement par un sentiment de sécurité, que l’on vive en ville ou à la campagne. Or la question sécuritaire est, tout comme celle du logement, une responsabilité autant communale que nationale!», clame le secrétaire général, Alex Penning.

«L’accueil de réfugiés n’incombe pas à l’État»

En guise de troisième priorité, l’ADR plaide pour la liberté de choix en matière de mobilité. «La population a le droit de choisir son moyen de locomotion – privé ou public – afin de se déplacer, de rejoindre son lieu d’emploi ou de conduire ses enfants à l’école», estime Jean Schoos, qui utilise la formule «mobilité sans dirigisme». Dans le même esprit consacrant la liberté de choix, l’ADR est d’avis que les parents doivent pouvoir avoir le droit de décider d’éduquer eux-mêmes leur progéniture, ou bien de laisser le soin aux crèches ou aux maisons relais de s’en charger.

Selon sa cinquième priorité, qui est, par ailleurs, l’une des principales marques de fabrique du parti, l’ADR réitère sa conception selon laquelle l’intégration des citoyens et la cohésion sociale ne peuvent être une réalité que par le biais de l’apprentissage de la langue luxembourgeoise. Les communes sont responsables de l’enseignement de ces cours de langue, selon le parti.

Enfin, sur un sixième et dernier point, l’ADR est d’avis que les communes et leurs administrés doivent être les uniques décideurs quant à l’accueil sur leur territoire de réfugiés. «L’État n’a pas voix au chapitre sur cette question», soutient le secrétaire général, Alex Penning.

Claude Damiani

Jusqu’à trois conseillés espérés à Luxembourg

Si l’ADR ne peut encore définir le nombre exact de listes qu’il présentera aux communales du 8 octobre – «Nous avons jusqu’au 8 septembre pour ce faire et la situation évolue au jour le jour», dixit Alex Penning – il assure qu’il présentera en tout cas une liste dans chaque commune où il dispose d’une section locale. Cela étant, le secrétaire général du parti a avancé qu’ «une bonne demi-douzaine de listes étaient déjà ficelées».

Concernant le conseil communal de la capitale, l’ADR a concédé vouloir y placer un voire deux membres supplémentaires, aux côtés, certainement, de l’actuelle unique conseillère communale ADR de Luxembourg, Marceline Goergen.