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Le Luxembourg pourrait bannir la vente de fourrures animales


L'opposition à la vente de fourrure animale grandit au Luxembourg. (photo archives Editpress)

Le parlement évaluera la possibilité d’interdire par la loi la vente de fourrures d’animaux au Luxembourg.

Début mai, le Luxembourg s’est distingué par un projet de loi, renforçant les sanctions en cas de cruauté sur les animaux, salué sur le plan international. En revanche, ce qu’il ne règle pas, c’est la vente de fourrures d’animaux, dont une pétition qui a récolté plus de 5 000 signatures en six semaines exige l’interdiction.

Là encore, le pays aurait l’opportunité de jouer un «rôle précurseur» ont argumenté lundi les auteurs de la dite pétition devant les membres de la Commission de l’agriculture, de la viticulture, du développement et de la protection des consommateurs et de la Commission des pétitions, lors d’un débat public.

La pétition publique n°605 «Stop à la vente de fourrures au Luxembourg» émane du désir de mettre un terme à «la souffrance interminable de millions d’animaux, gardés dans des conditions atroces et qui sont en général dépouillés de leur fourrure sans anesthésie» expliquent les auteurs de la pétition dans leur motivation.

Un marché difficile à surveiller

Après avoir réussi à provoquer le débat public, ils espèrent à présent que les parlementaires envoient un signal. Les pétitionnaires ne visent rien de moins que l’ «interdit général de la vente de fourrure sur le plan européen». Pour les convaincre, ils auront notamment évoqués les millions d’animaux abattus tous les ans, des conditions de vente peu transparentes (étiquetage etc.) et la contamination chimique des fourrures au sein des industries, dont certaines auraient toujours recours au travail des enfants. Et de conclure à l’ «anachronisme» de cette marchandise.

Mais si les parlementaires se sont montrés favorables à un interdit de vente pour les fourrures, ils ont néanmoins fait part de leurs doutes quant à son application pratique. L’interdiction de la vente de fourrures au Luxembourg (à l’ère du commerce en ligne etc.) ne relève en effet pas de l’évidence.

Voilà pourquoi, à l’issue du débat de lundi, la Commission des pétitions a décidé d’évoquer le sujet une nouvelle fois, lors d’une réunion jointe avec la Commission de l’agriculture (présente lundi) et la Commission de l’économie, ainsi que des ministres de tutelle respectifs. Comme l’a expliqué Marco Schank (CSV), président de la Commission des pétitions il s’agira de déterminer les «moyens de modifier la législation actuelle» en tenant compte du projet de loi sur la protection des animaux, déposé.

Le Quotidien

4 plusieurs commentaires

  1. Français, je salue cette initiative. Nombres de sympathisants à la cause animale aimerait que la France en fasse autant que le Luxembourg. Gageons que ce dernier montrera la voie à nombre d’autres pays.

  2. Magnifique !

  3. Ce serait une magnifique nouvelle et donnerait au Luxembourg un rôle d’avant garde dans la protection de la nature et des animaux. Tellement d’alternatives éthique et plus écologique existent.

  4. Je partage cette initiative,on peut avoir chaud sans la fourrure des animaux,c’est du snobisme,de l’orgueil. yvette