Selon une étude comparative de l’institut Molinari, l’État luxembourgeois aura dépensé toutes ses recettes le 26 décembre et ne vit donc à crédit que cinq jours par an. Ce qui en fait un très bon élève dans l’Union européenne.
Grâce à des données d’Eurostat, l’Institut économique Molinari a calculé le jour où les États de l’Union européenne ont dépensé toutes leurs recettes annuelles. Ce jour-là tombe le 26 décembre pour le Luxembourg, ce qui signifie que le Grand-Duché vit seulement cinq jours par an grâce à son endettement (quand la moyenne dans l’UE est de 37 jours). Le pays arrive ainsi en 5e position derrière l’Estonie, la Lituanie, l’Allemagne et le Danemark (5, 8, 9 et 12 janvier), seuls États excédentaires de l’Union européenne.
Les moins bons élèves sont Chypre et le Portugal, qui ont respectivement consommé toutes leurs recettes dès le 12 et 19 octobre. Leurs administrations centrales vivent donc plus de deux mois par an à crédit. La France (9 novembre) et le Royaume-Uni (11 novembre) sont à la peine dans ce classement, tandis que la Belgique (1er décembre) et les Pays-bas (16 décembre) tirent leur épingle du jeu.
Du fait de la crise, sur la moyenne des cinq dernières années, aucun État européen n’affiche un excédent. Sur cette période, le Luxembourg figure au 4e rang européen avec 18 jours au cours desquels les recettes de l’administration centrale sont épuisées.
Sécurité sociale : le Luxembourg pourrait financer un mois de plus chaque année
L’étude s’intéresse aussi aux dépenses des administrations locales et de sécurité sociale. Pour les premières, le Luxembourg a 25 jours d’excédent (4e pays dans l’UE), quand la moyenne de l’UE est d’un jour de déficit. Quant aux dépenses de sécurité sociale, le Grand-Duché arrive au 1er rang européen avec 31 jours d’excédent : cela signifie que les recettes de sécurité sociale permettent de financer le système jusqu’au 31 janvier de l’année suivante, alors qu’en moyenne les Etats de l’UE doivent recourir à l’endettement durant les trois derniers jours de l’année.
Si l’on prend en compte la globalité des administrations publiques, le Luxembourg se hisse là encore au 1er rang européen : les recettes permettent de couvrir leur fonctionnement jusqu’au 12 janvier de l’année suivante, quand les pays européens ont en moyenne recours au crédit dès le 8 décembre.
Le Quotidien / S.A.
Plus d’infos sur les résultats de l’étude sur le site de l’Institut Molinari.