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Le harcèlement scolaire dans le viseur du ministère de l’Éducation


(Photo d'illustration : Pexels)

Le ministère de l’Éducation nationale lance ce mardi une nouvelle campagne de prévention contre le harcèlement scolaire. Le phénomène est important au Grand-Duché.

Faire disparaitre le tabou qui plane au-dessus du harcèlement scolaire, permettre aux victimes de demander de l’aide sans ressentir de culpabilité et rendre les témoins acteurs, voici les objectifs d’une nouvelle campagne de prévention, lancée ce mardi par le ministère de l’Éducation nationale.

Nommée « Exit Mobbing » (« Dehors le harcèlement »), elle s’adresse aussi bien aux élèves qu’aux parents via des affiches, des dépliants et le site web men.lu, sur lequel on peut notamment trouver une foire aux questions. Cette campagne a été construite grâce aux contributions d’un panel de jeunes (Conférence nationale des élèves du Luxembourg − CNEL; Union nationale des étudiant-e-s du Luxembourg − UNEL), de la Représentation nationale des parents ainsi que des psychologues et éducateurs (SePAS/SSE).

Le phénomène est bien présent au Grand-Duhcé puisque, aujourd’hui, « en moyenne six élèves par jour et par lycée consultent le Service psychosocial et d’accompagnement scolaires (SePAS) pour de diverses raisons », souligne le ministère. Le harcèlement arrive en 4e position des thématiques pour lesquelles les jeunes se rendent au SePAS dans les lycées, après le stress scolaire et les troubles dépressifs et anxieux. La violence, dont les conflits domestiques, arrive en 5e position.

Le ministère rappelle qu’au Luxembourg, pour prévenir et répondre au harcèlement scolaire, cinq étapes sont de mise dans les lycées:

1. Informer et communiquer sur le droit d’être protégé

Être protégé n’est pas quelque chose que l’on gagne ou que l’on mérite, c’est un droit. Les acteurs de la communauté scolaire jouent un rôle central pour informer les élèves de ce droit et pour leur y donner accès.

2. Recueillir les révélations de situations émotionnellement difficiles

Réceptionner une révélation de souffrance émotionnelle requiert une écoute active. C’est considérer la parole du jeune sans jugement et avec empathie. La souffrance des élèves n’est jamais minimisée.

3. Évaluer 

Après la réception de la révélation, il s’agit d’élaborer un diagnostic avant d’envisager différentes réponses, allant de l’urgence absolue dans le cas d’un danger imminent qui nécessite une intervention immédiate, à une situation qui laisse le temps de mettre en œuvre une réponse aussi complète et adaptée que possible.

4. Décider et agir

Cette étape inclut la mise en place des actions mobilisant les enseignants et l’équipe psychosociale et éducative aux écoles. En dehors de l’école, il est possible d’orienter le jeune vers le Centre psychosocial et d’accompagnement scolaires (CePAS) ou de mettre en place un réseau de partenaires ressources pouvant soutenir le jeune dans son environnement naturel (domicile et quartier, maison des jeunes, clubs sportifs, etc.).

5. Suivre les décisions et accompagner

Dans cette ultime étape, des procédures de suivi et d’évaluation de la situation sont élaborées et une attention particulière est portée à la stabilité de l’état psychique du jeune concerné.

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